9 novembre 2023

Aminata, une Lavalloise à la redécouverte de Nantes

Depuis le 15 septembre, Aminata a rejoint l’aventure Fragil en tant que coordinatrice de la rédaction, par le biais d’un service civique de 8 mois. Découvrez la plus polyvalente de nos contributeurices, qui écrit ses propres articles, corrige ceux des autres et organise les rendez-vous hebdomadaires au sein de notre association 100% nantaise.

Aminata, une Lavalloise à la redécouverte de Nantes

09 Nov 2023

Depuis le 15 septembre, Aminata a rejoint l’aventure Fragil en tant que coordinatrice de la rédaction, par le biais d’un service civique de 8 mois. Découvrez la plus polyvalente de nos contributeurices, qui écrit ses propres articles, corrige ceux des autres et organise les rendez-vous hebdomadaires au sein de notre association 100% nantaise.

Quand on parle de sentiment d’appartenance à Aminata, elle répond qu’elle ne sait pas si elle se sentira vraiment nantaise un jour. Lieu privilégié de sa naissance, de son enfance et de son adolescence, Laval est aussi devenue la ville à quitter après le bac. En 2017, Aminata s’installe alors pour la première fois à Nantes, où elle effectue une licence LEA anglais/mandarin. Son parcours universitaire est ensuite ponctué d’un échange à Shanghai avec l’école SUIBE, d’un master LEA en négociation de projets internationaux à Montpellier et d’un stage auprès d’ARTE Éducation à Paris.

De retour à Nantes après son séjour en Chine, Aminata choisit pourtant de passer le premier confinement à Laval, en compagnie de sa famille. Il faut attendre septembre 2023 pour qu’elle revienne dans la cité des Ducs, après des étapes à Laval, à Montpellier et à Paris. Virgule ou point-virgule, Nantes n’est vraisemblablement pas un point final pour celle qui est souvent en mouvement et qui “aur[a] toujours ce truc de vivre quelque part en venant d’ailleurs”. Il y a 6 ans, la ville représentait pour elle l’opportunité de rejoindre sa meilleure amie et d’élargir ses horizons par rapport au microcosme lavallois. Nantes lui a d’ailleurs offert une vie étudiante intense dès le début, même si elle apprécie peut-être davantage encore son quotidien actuel, synonyme d’émancipation et de liberté.

Aujourd’hui, elle identifie clairement Nantes comme son chez-soi. Passer des études au monde du travail lui a notamment donné envie de retourner vers le plus ou moins connu, l’à peu près familier. Alors, si Aminata affirme sans détour qu’elle habite à Nantes sans avoir l’impression d’être nantaise, elle admet toutefois que l’offre culturelle et culinaire de la métropole lui donne une bonne raison de rester. En tant qu’“observatrice impliquée” à titre personnel et professionnel, cette passionnée de journalisme se réserve donc de belles découvertes et de belles rencontres à Nantes… jusqu’au prochain envol ?

Léa, la bienveillance comme mode de vie

Sport, musique, cinéma … voilà Numa

Rédactrice web dans une agence de référencement naturel côté pile et rédactrice bénévole pour Fragil côte face, je possède définitivement un attrait pour l'écriture. La littérature, le cinéma, le féminisme et l'écologie font partie de mes sujets de prédilection au quotidien.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017