15 mars 2019

A la découverte de Frida Kahlo

Du 28 février et 09 mars, le théâtre de poche Graslin a accueilli la compagnie lyonnaise Novecento pour sa présentation « Frida Kahlo, esquisse de ma vie ». Retour sur leur prestation du 07 mars.

A la découverte de Frida Kahlo

15 Mar 2019

Du 28 février et 09 mars, le théâtre de poche Graslin a accueilli la compagnie lyonnaise Novecento pour sa présentation « Frida Kahlo, esquisse de ma vie ». Retour sur leur prestation du 07 mars.

Pièce inspirée par la correspondance et le journal de Frida Kahlo, Nadia Larbiouene, l’actrice principale, nous a raconté la vie haute en couleur mais à la fois tourmentée de ce personnage emblématique.
Accompagnée d’un musicien, les chants espagnols et les projections d’images nous ont plongés dans l’univers mexicain et nous ont permis d’en apprendre plus sur la vie de cette artiste.

Dans cette pièce, la comédienne est Frida et nous a fait vivre ce que cette femme a enduré au cours de sa vie. Engagée dans son rôle autant que Frida dans sa vie, elle a réussi à nous faire encore plus aimer cette icône et imite à la perfection son mythique Viva la Vida.

Agrandir

IMG_0640

Chloé Lagneaux

Mise en scène verticale

La mise en scène a été bien réfléchie, l’actrice a passé toute la représentation dans un lit à la verticale, face au public.

La pièce commence sur l’événement qui a changé la vie de l’artiste :  son accident. On a pu entendre un bruit assourdissant, un cœur qui bat plus rapidement et une atmosphère pesante.

A ce moment-là, on est dans la tête du personnage, on vit ce que Frida a vécu, le temps s’arrête et on se plonge dans ses pensées. Cet accident va-t-il lui coûter la vie ?!
On la retrouve face au chanteur qui joue la « muerte », la vie de Frida ne tient qu’à un fil.

A partir de là, elle ressasse toute sa vie, en commençant par sa jeunesse, en parlant de ses parents et de sa sœur avec qui elle entretenait une relation fusionnelle. Elle avait 6 ans lorsqu’elle a appris qu’elle était atteinte de poliomyélite, une maladie qui lui déforma la jambe droite, ce qui lui coûta le nom de « jambe de bois ».

Bien décidée à continuer sa vie malgré les traitements, elle ne voulait pas suivre le même chemin que les autres femmes mexicaines, elle voulait étudier, voyager, se révolter, défendre son pays et la place des femmes… son ambition était incommensurable, mais son envie de peindre et de faire découvrir son art l’était encore plus !

Rencontre avec Diego

La rencontre avec l’homme qui fut son mari jusqu’à la fin de sa vie se passa à ce moment-là. Diego Riveira était un artiste reconnu, et Frida, qui avait 18 ans, lui a présenté ses œuvres. Quelques mois plus tard, ils se marièrent, c’était l’union d’un éléphant et d’une colombe, d’après la mère de Frida.
Toute sa vie, l’amour que portait cette femme à son mari lui a fait pardonner toutes les erreurs et tromperies que celui-ci lui a fait subir. Diego Riveira était passionné par sa femme, il admirait son art, mais aussi sa rage de vivre démesurée. L’accident de la jeune femme ne l’a pas fait fuir bien au contraire.
Son accident a été également un tournant dans sa vie artistique, cloitrée au lit pendant de longs mois, sa mère avait accroché un miroir au plafond, elle devint alors son propre modèle. Dès qu’elle a pu remarcher, elle a beaucoup voyagé et a présenté ses œuvres au monde entier.

Sa vie a été pleine de souffrance, l’actrice le faisait ressentir sur son visage et dans sa respiration, la pièce s’est alors terminée par un dernier souffle de l’actrice avec pour mots de fin qu’elle était fière de sa vie, mais qu’elle ne pouvait plus se battre.

Frida Kahlo fait partie de ces femmes artistes qui ont marqué l’Histoire, cette mexicaine était et est aujourd’hui mondialement connue. Cette pièce a personnellement réussi à m’en apprendre encore plus sur cet incroyable personnage. Elle avait une rage de vivre démesurée et un mental d’acier. Sa vie tourmentée mais son envie de continuer de se battre malgré la tristesse et la douleur font d’elle un exemple pour beaucoup de femmes au monde.

« Frida Kahlo, esquisse de ma vie » une pièce à la hauteur de cette artiste !

Je vous conseille de vous rendre sur la page de la compagnie pour en savoir plus :

Le 15 mars 2019 au Warehouse : folle soirée Techno Raar !!!

Comme une étoile sous le feu des projecteurs

Curieuse et passionnée par l’art, particulièrement par la musique, Chloé vous fera découvrir à travers ses articles ses coups de cœurs musicaux ainsi que ses découvertes nantaises...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017