Fragil: Peux-tu rappeler ton parcours au sein de l’association ?
Valentin Gaborieau: J’ai intégré Fragil en 2016, en devenant volontaire en service civique sur la partie éducation aux médias. En 2017, la question du renouvellement du bureau s’est posée. La présidente s’en allait, il y allait avoir un nouveau bureau, un nouveau conseil d’administration. J’ai d’abord été élu à la vice-présidence avant d’être propulsé président de l’association en juillet 2018. Ce n’était pas évident d’atteindre ce niveau de responsabilité un an seulement après la fin de mon service civique. Heureusement, j’ai été entouré et soutenu. J’ai occupé la fonction pendant plus de trois ans avant d’arrêter la présidence au début de l’année 2022. Faute de temps pour me déplacer à Nantes (NDLR : Valentin habite à Cholet), pour participer aux actions, aux réunions. Mais j’ai voulu rester impliqué dans Fragil. Désormais, je suis secrétaire adjoint de l’association.
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Fragil: Qu’est-ce que tu retiens de ton expérience chez Fragil ? As-tu senti une progression de tes compétences, au fil des années ?
Valentin Gaborieau: Lorsque je suis arrivé dans l’association, je m’intéressais déjà à l’actualité, à ce qui pouvait se passer sur Internet avec déjà quelques notions en tête sur la production de l’information. Je sortais d’une licence en information communication où j’avais étudié la différence entre les sources journalistiques par exemple. Mon passage chez Fragil m’a ensuite permis d’apprendre à transmettre ces connaissances auprès de publics très différents, d’identifier les besoins selon les âges et les situations et faire de la prévention pour le plus grand nombre. Je suis quelqu’un de plutôt réservé. Humainement, mon expérience associative m’a aidé à m’ouvrir, à rencontrer du monde. J’ai réussi à prendre des responsabilités et ça m’a vraiment plu. Chez Fragil, je me suis senti écouté, valorisé. Cet élan collectif a également servi de porte d’entrée pour mieux connaître Nantes, ses associations et ses quartiers. D’un point de vue technique, j’ai également progressé dans l’organisation, dans mon rapport à l’autre et la gestion de mes émotions.
Fragil: Avec ton recul, quel regard portes-tu sur l’éducation aux médias, son évolution, et les activités proposées par Fragil ?
Valentin Gaborieau: Je me suis intéressé au sujet après l’attentat qui a touché Charlie Hebdo, en 2015. Lorsque je suis arrivé chez Fragil pour effectuer mon service civique, l’association avait déjà pris le tournant de l’éducation aux médias. Quand j’ai intégré le conseil d’administration, on est cependant reparti sur de nouvelles bases, avec une nouvelle équipe. Forcément, une nouvelle dynamique s’est installée. Des personnes ont été recrutées, de nouveaux projets ont été insufflés. Aujourd’hui, la demande est toujours croissante, pour tous les publics, avec un travail à notamment répéter dans l’univers scolaire, générations après générations.
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