17 novembre 2025

« Un levier de transformation musicale » : le festival Les Femmes S’en Mêlent de retour à Stereolux le 18 novembre

Ce mardi 18 novembre 2025 à Stereolux, le festival itinérant Les Femmes S’en Mêlent revient sur le devant de la scène nantaise. La programmation 2025 propose trois artistes internationales. Soutien à la création féminine, cette soirée promeut une meilleure visibilité et représentation des artistes femmes dans les musiques indépendantes et alternatives.

« Un levier de transformation musicale » : le festival Les Femmes S’en Mêlent de retour à Stereolux le 18 novembre

17 Nov 2025

Ce mardi 18 novembre 2025 à Stereolux, le festival itinérant Les Femmes S’en Mêlent revient sur le devant de la scène nantaise. La programmation 2025 propose trois artistes internationales. Soutien à la création féminine, cette soirée promeut une meilleure visibilité et représentation des artistes femmes dans les musiques indépendantes et alternatives.

Crée en 1997 à Paris, le festival Les Femmes S’en Mêlent fait son retour à Stereolux ce mardi 18 novembre 2025 à partir de 20h30. Le plateau s’annonce très international avec la mise en lumière d’artistes féminines venues d’Argentine pour Catnapp, ou encore des Etats-Unis pour Swordes. La programmation offre une diversité musicale importante, allant du hip-hop et R&B électroniques (Catnapp), à une pop sombre et intense pour les Parisiens de Ojos, pour finir sur l’électro entêtante et hypnotique de Swordes.

Un festival qui fait résonner les voix des femmes

Depuis déjà 27 ans, l’association Les Femmes S’en Mêlent défend la visibilité des artistes féminines dans la musique. L’idée est de programmer, diffuser, accompagner les femmes, mais aussi de créer du lien, mettre en réseau et aider à la professionnalisation de ces artistes invisibilisées au sein des musiques actuelles.

« Nous avons ajouté à la diffusion de concerts, de multiples actions répondant aux questionnements et aux demandes des femmes »

Malgré une présence de plus en plus importante des femmes dans la musique, les chiffres sont formels : les femmes restent sous-représentées sur scène, en coulisses et partout dans la filière. « Suite aux chiffres très faibles de la présence des femmes sur les scènes françaises sortis en 2019 par la Fedelima (Fédération regroupant 160 salles en France), nous avons ajouté à la diffusion de concerts, de multiples actions répondant aux questionnements et aux demandes des femmes de la filière musicale », souligne Isabelle Fontan, chargée de communication de l’association Les Femmes S’en Mêlent.

Stereolux, un soutien fervent et historique du festival

Le festival se déploie cette année dans 30 villes françaises, avec comme objectif principal de s’emparer du sujet de l’égalité femmes hommes dans la musique, et de contribuer à une meilleure représentation de l’écosystème musical en France. “Le festival est devenu dès sa troisième édition, itinérant”, précise Isabelle Fontan.

« Le Stereolux, anciennement l’Olympic, fait partie de nos plus vieux partenaires »

Alors que l’association émergeait encore, Nantes a été l’une des premières villes à répondre présente pour accueillir le festival. Jean-Michel Dupas, programmateur historique de l’Olympic, l’ancien Stereolux, s’est impliqué dès le départ sur ce projet. Grâce à lui, le festival a été programmé à Nantes tous les ans depuis sa création. Isabelle Fontan précise que « le Stereolux, anciennement l’Olympic, fait partie de nos plus vieux partenaires ». En effet, depuis l’ouverture de la salle de concert nantaise en 2011, le festival y a toujours trouvé sa place.

De l’espoir, de la joie et de la force

Motivée, l’association trace sa voie vers un futur plus représentatif des femmes dans l’industrie musicale française. Depuis 2021, en plus du festival et de l’association, un nouveau dispositif appelé Les Femmes S’engagent, travaille sur la sensibilisation, le débat, l’accompagnement et la formation pour faire évoluer la situation des femmes et des personnes minorisées dans la musique. L’objectif global est donc de contribuer à une offre culturelle plus riche et diverse sur la scène musicale française en tout en donnant, pour Isabelle Fontan « de l’espoir, de la joie et de la force » .

Une émission Twitch avant le concert

En préambule au concert et à partir de 18h30, une table ronde sur les femmes dans l’industrie musicale sera accessible en présentiel dans le hall de Stereolux et sur la chaîne Twitch de Stereolux, ce 18 novembre. Cette émission réunira Solange Maribe, shesaid.so France, Elodie Charmensat d’Ojos, et Nymphéa Bourreau des Impertinant·es.

Infos utiles

Où : Stereolux, salle Micro

Quand : Mardi 18 novembre 2025 à partir de 20h30

Tarifs : prévente 14,80€ / Sur place 16,80€ / Abonnés 10€

Pour Lou, lycéenne en terminale spé SES, venir à Fragil, c’est avoir un objectif clair d’engagement. C’est aussi la promesse de s’intégrer au sein d’un collectif. Elle ne cache pas que c’est une étape essentielle à franchir qui symbolise une première forme d’ émancipation familiale.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017