28 juin 2018

Transfert : laboratoire urbain et culturel

Cet été va être inaugurée la première saison de Transfert, chantier culturel public qui va proposer une zone d’expérimentation collective. Une première étape pour la transformation du site des anciens abattoirs de Rezé.

Transfert : laboratoire urbain et culturel

28 Juin 2018

Cet été va être inaugurée la première saison de Transfert, chantier culturel public qui va proposer une zone d’expérimentation collective. Une première étape pour la transformation du site des anciens abattoirs de Rezé.

1er juillet, 6h18. Lever de soleil et sortie de terre d’une « zone libre d’art et de culture » : Transfert. Temps fort du Voyage à Nantes 2018, ce projet transitoire va investir 3 hectares parmi les 15 hectares de la friche des anciens abattoirs de Rezé.
Le concept ? Créer une grande place publique, aménagée en lieu de vie grâce à des structures amovibles et des constructions éphémères : bars, restaurants, aires de jeux, espaces collectifs pour ateliers participatifs… Avec en fil rouge une programmation artistique pluridisciplinaire autour de l’univers forain et de la thématique des stations balnéaires.

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Conteneurs recyclés, transformés en lieux de convivialité.

JeremyJehanin

Urbanisme de transition

Transfert sera un rendez-vous estival annuel jusqu’en 2022, confié à Pick Up Production – s’il est encore besoin de la présenter, cette asso organise notamment Hip Opsession, les Rendez-Vous Hip Hop et beaucoup, beaucoup d’autres choses. Renforcer la place de l’art dans l’espace public, amorcer le renouvellement culturel du territoire, soutenir les artistes locaux et travailler collectivement avec différents corps de métiers, font partie des objectifs de ce projet urbain transitoire.

L’idée des collectivités territoriales (Nantes Métropole, ville de Rezé) est de faire de ce projet, future centralité métropolitaine, un espace de réflexion sur la ville de demain. Ainsi à partir de septembre, un laboratoire urbain verra le jour, impliquant des riverains sur le devenir de leur futur quartier, en lien avec des urbanistes, des architectes et des artistes.
Le site de Transfert sera accessible pendant une période de cinq ans, avant que l’énorme projet de la ZAC (zone d’aménagement concerté) Pirmil – Les Isles ne voit le jour – 2000 à 3000 logements sont annoncés d’ici 2030, 4000 à l’horizon 2040.

Infos pratiques
Transfert – du 1er juillet au 8 septembre 2018 (fermé les lundis)
Site des anciens abattoirs, Rezé – Entrée libre – Accès PMR sur tout le site
Plus d’infos ici 

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Croquis Transfert

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Croquis Transfert

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Croquis Transfert

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Ateliers Rap pour la Nuit du Van

Hellfest 2018 : 13 lois qu'on retiendra de notre baptême en enfer

Ouverture, culture et mieux-vivre ensemble sont des sujets qui touchent particulièrement Fanny. Engagée depuis plusieurs années dans le secteur public culturel, elle revient grâce à Fragil à ses premières amours : le journalisme.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017