4 juillet 2019

Saison 2019-2020 au Grand T : Nos coups de cœur

Mardi 18 juin, Catherine Blondeau, directrice, a présenté la prochaine saison du Grand T. Cette année, le fil conducteur de l’édition sera le courage des poètes. « Ces artistes qui embrassent les sujets les plus sensibles ». Avec pas moins de 47 spectacles du 24 septembre 2019 au 05 juin 2020, chacun devrait pouvoir trouver son bonheur.

Saison 2019-2020 au Grand T : Nos coups de cœur

04 Juil 2019

Mardi 18 juin, Catherine Blondeau, directrice, a présenté la prochaine saison du Grand T. Cette année, le fil conducteur de l’édition sera le courage des poètes. « Ces artistes qui embrassent les sujets les plus sensibles ». Avec pas moins de 47 spectacles du 24 septembre 2019 au 05 juin 2020, chacun devrait pouvoir trouver son bonheur.

Tous les ans en juin, le Grand T organise une soirée gratuite sur réservation, pendant laquelle Catherine Blondeau la directrice, nous présente chaque spectacle en faisant venir quelques artistes et metteurs en scène. Elle projette également des extraits vidéo de spectacles et explique les choix faits par l’équipe.

Un apéro est ensuite offert en terrasse.

Cette année la présentation de la saison a fait salle comble.

Interview de D’Olivier Letellier pour « Un furieux désir de bonheur » Crédit photo Etienne Rabaut

La saison 2019/2020

Au menu : 30 pièces de théâtre, 8 spectacles de danse, 6 soirées musicales, 5 spectacles circassiens, et 2 pièces de théâtres d’objets et de marionnettes.

Etaient invités sur scène ce soir : Olivier Letellier, Sébastien Barrier, Jean René Lemoine, Anne Théron. Et aussi deux artistes acrobates de la compagnie Projet.pdf ont répondu aux questions en traversant la salle en porté acrobatique. Jolie démonstration, difficile pour Catherine de suivre avec le micro.

Démonstration pour le spectacle Projet.pdf Portés de femmes. Crédit Photo Etienne Rabaut

 

Cette année encore, on sent bien la volonté de proposer des spectacles innovants, qui parlent d’humanité, de ses joies et de ses problématiques. La diversité est de nouveau au RDV.

Les artistes choisis viendront très probablement encore toucher notre sensibilité, interroger notre regard sur le monde, nous faire changer d’angle et regarder autrement.

Ici donc, le courage des artistes nous plongera dans des sujets sensibles et troublants tels que la difficulté d’être mère, la France post attentat, l’argent, l’amour, la maladie, la folie des dictateurs, les dérives climatiques, et même le ratage de notre propre enterrement.

Crédit photo Etienne Rabaut

Mes 4 coups de cœur

  • Un furieux désir de bonheur d’Olivier Letellier à voir début Novembre.  Spectacle de Théâtre et danse, avec une rencontre avec les artistes le 07 novembre à l’issue de la représentation.

“Le bonheur peut être contagieux” : Olivier Letellier nous explique qu’il avait envie de partager cette notion là. “Comment oser dire ses désirs?”

C’est ce que l’on va découvrir à travers l’histoire de Léonie, 70 ans, qui attend la mort mais elle ne vient pas. Alors elle décide de vivre tout ce qu’elle a toujours eu envie de vivre et surtout être heureuse. Et ça marche!

>J’ai bien envie d’aller voir ce spectacle pour l’énergie très positive qu’il doit dégager. J’aime l’idée que vieillir n’est pas synonyme de laisser aller et d’assujettissement mais bien au contraire de réalisation et d’épanouissement. J’espère en sortir contaminée!

  • Gus de Sébastien Barrier à voir en février. Pièce de théâtre.

“Je voulais faire un spectacle sur Wee wee mon chat, mais il est trop mou mais finalement ce sera sur Gus, un chat de rue qu’a recueilli le  guitariste. C’est le portrait d’un chat dépressif” nous dit Sébastien Barrier. Un road movie aussi cabossé et émouvant que son héros. On crie, on pleure, on rit, on a peur, et celui qui couine n’est pas toujours celui qu’on croit.

>Très curieuse d’aller voir le fameux comédien conteur Sébastien Barrier. Il paraît que l’on peut l’écouter des heures sans se lasser. Un spectacle qui promet d’être décalé, sensible, drôle et trash.

  • Ça dada d’Alice Laloy, la compagnie s’appelle Reviens, à voir en avril. Pièce de théâtre. Avec une rencontre de scénographie le vendredi 3 avril.

Selon le mouvement Dada, pour tout reconstruire, il faut d’abord détruire! Dans un grande fête joyeuse, trois artistes défoncent le décor, font gicler la peinture, et créent des tableaux à la beauté chaotique. Un exutoire exaltant, un hymne dément à la liberté d’être et de créer.

>Envie de voir ce que ça donne un spectacle où l’on déconstruit l’ordre et les conventions en réponse à l’absurde de ce monde. Envie d’être inspirée par cette énergie créatrice, qui n’est plus en quête de liberté, mais qui l’affirme et l’exploite en direct avec le spectateur.

  • Une nuit de noces d’après Noces d’Angelin Preljocaj, à voir en avril. Ballet.

Une œuvre musicale, deux représentations chorégraphiques.

Noces, est un chef d’œuvre créé il y a 30 ans. Le célèbre chorégraphe Preljocaj originaire d’Albanie transmet au centre national de danse contemporaine une version du ballet aux allures de rituel érotique et funeste.

En réponse Aurélien Richard propose une nouvelle version, un remix chorégraphique, plein de surprises.

> J’ai été subjuguée l’an dernier par le ballet Roméo et Juliette de la compagnie Preljocaj, programmé par le grand T. Les synchronisations parfaites, les chorégraphies très rythmées, toujours à la recherche des limites du corps et de l’équilibre, et si sensuelles. La gestuelle Preljocaj possède un vocabulaire original et unique. Je ne peux pas manquer ce nouveau spectacle.

Les nouveautés au grand T

  • Nouveau site internet avec la possibilité de se mettre en liste d’attente pour les spectacles.
  • Le tarif dernière minute est à 15 euros (se mettre en liste d’attente sur place 1h avant le spectacle)
  • Nouveau également, le billet duo 2 places pour 40€ (grande salle) ou 30€ (la chapelle)
  • L’abonnement peut se faire à partir de trois spectacles.

La billetterie est ouverte pour les abonnements depuis le 19 juin et à l’unité à partir du 5 juillet.

Si ce n’est pas encore fait, faites vite par ici . Les places partent vite.

Renseignements au 02.51.88.25.25.

Heureuse nantaise, curieuse, amatrice de spectacle vivant et manifestations artistiques. J'ai envie de m'essayer à l'écriture pour me découvrir, aller chercher ce qui se vit lors des représentations et le partager.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017