27 novembre 2020

Rock Stories- le livre : le rock « dans tous ses états »

Laurent Charliot, bien connu en Pays de la Loire pour ses nombreux livres sur le rock français, a sorti son tout nouvel opus le 15 novembre dernier : « Rock stories - 200 histoires insolites et incroyablement rock ». Nous sommes allé à sa rencontre pour évoquer la sortie de ce nouvel ouvrage dans un contexte si particulier de crise sanitaire.

Rock Stories- le livre : le rock « dans tous ses états »

27 Nov 2020

Laurent Charliot, bien connu en Pays de la Loire pour ses nombreux livres sur le rock français, a sorti son tout nouvel opus le 15 novembre dernier : « Rock stories - 200 histoires insolites et incroyablement rock ». Nous sommes allé à sa rencontre pour évoquer la sortie de ce nouvel ouvrage dans un contexte si particulier de crise sanitaire.

Auteur, chroniqueur mais également leader du groupe de wave des années 80, IENA VOX, Laurent Charliot  nous dévoile à travers plus de 300 pages un méticuleux travail journalistique sur des artistes rock internationaux, des années 60 à nos jours.

Son ouvrage fait de chroniques truculentes, dépeint quelques moments drôles ou tragiques de ce riche courant musical. L’auteur fait parfois quelques écarts de genre musical, qui n’est au contraire pas pour nous déplaire, on en redemande…

Laurent Charliot, interviewé par FRAGIL, nous précise les deux raisons qui l’ont poussé à écrire ce livre : « ma passion pour la musique avec des histoires que j’ai lues, entendues dans des magazines, des biographies, des émissions de radio, sur des blogs, j’ai trouvé ça incroyable… L’autre raison est mon spectacle musical RADIO UK ON THE ROCK où j’étais sur scène comme un animateur radio, et entre chaque morceau je racontais une anecdote sur le rock. »

 « C’est un livre qui se picore »

UN ABECEDAIRE RICHE

Plus qu’un condensé d’anecdotes, d’AC/DC à ZZTOP en passant par les Beatles, Inxs ou les Rolling Stones, il peut s’aborder et se lire de différentes manières.  Le peu d’histoires que nous connaissons déjà, sont racontées avec plus de détails, d’intensité. Comme tient à nous rappeler l’auteur, « c’est un livre qui se picore », ou au contraire qui se lit du début à la fin d’une traite, par bribes, en recherchant par groupes, par affinités de groupes ou artistes, en toute curiosité par découvertes. Ce livre nous ramène à la fois dans les coulisses des groupes de rock, et souvent dans leurs intimités la plus profonde. Du rock anglo-saxon aux artistes plus électro tel que Moby, Daft Punk jusque David Guetta, on aime la diversité. Chaque fan de rock y trouvera évidemment son bonheur.

DES HISTOIRES ORIGINALES

Nous avons d’ailleurs demandé à Laurent Charliot quelles anecdotes il retenait le plus, sans hésitation, «celles à la limite de la vérité, je pense par exemple à la mort de Paul MacCartney, ou le crash de l’avion de Lynyrd Skynyrd » avec des  détails inédits.

Au delà  des chanteurs maudits morts à 27 ans, on retiendra des histoires atypiques et peu connues comme les frasques de Pete Doherty, le match de Bob Marley contre l’équipe de football de Nantes. On découvre que le leader de Muse hérite du record de guitares cassées, on retient aussi l’extraordinaire revival du titre killing in the name des Rage Against The Machine. Le rock et leurs tubes sont éternels…

On retiendra aussi les belles illustrations de Edwige Dupont (Ed), peintre et dessinatrice de talent, donnant une valeur ajoutée au recueil. La quarantaine de portraits immortalisent ces stars de légende.

Mick Jagger. Extrait d’une chronique illustrée par Ed.

UN LIVRE PRESQUE MUSICAL…

A chacun d’aller piocher les histoires insolites de ses artistes préférés ou de se laisser surprendre par d’autres, on se laisse embarquer sur des riffes de guitare dès le début. Certaines histoires donnent envie de réécouter en parallèle les titres plus ou moins célèbres comme en immersion avec une époque : le recueil parfait pour les non-initiés et même les autres.

La playlist du livre Rock Stories existe également sur la plateforme Deezer.

Ouvrage disponible sur le site de la maison d’édition Iena.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017