1 décembre 2023

Premier EP de Coco Clare, la simplicité du partage

Coco Clare nait pendant le confinement. Un duo musical, c’est de cette manière que se découvrent les deux amies en collocation depuis peu. Après la sortie d’un premier titre, "Alaska", Justine et Emma, respectivement à la basse et à la guitare, se lancent dans la préparation d’un EP de 4 morceaux. 

Premier EP de Coco Clare, la simplicité du partage

01 Déc 2023

Coco Clare nait pendant le confinement. Un duo musical, c’est de cette manière que se découvrent les deux amies en collocation depuis peu. Après la sortie d’un premier titre, "Alaska", Justine et Emma, respectivement à la basse et à la guitare, se lancent dans la préparation d’un EP de 4 morceaux. 

« On s’est mise toutes les deux à faire de la musique dans notre salon, parce qu’on habitait ensemble, on s’écoutait, puis on se disait, ah, ça, c’est bien« . Le duo « indie pop », « dream pop » ou plus simplement « pop » apprend sur le tas, depuis les cordes jusqu’à la sortie des titres sur les plateformes, en passant par l’enregistrement et la production des clips. La singularité du processus, reflète les aspirations inchangées des musiciennes. Les paroles, Justine les note dans un carnet lorsqu’elles lui viennent tandis qu’Emma expérimente de riffs en riffs avec la guitare. Elles expliquent que c’est souvent au rythme de la mélodie que le texte prend forme. 

Le duo Coco clare, Justine (à gauche) et Emma (à droite)

Le duo Coco Clare, Justine (à gauche) et Emma (à droite). Photo : Margaux Manchon

« Là, ce qu’on a fait sur l’EP, c’est vraiment du brut »

Si l’identification précise de leur style leur donne du fil à retordre, c’est parce qu’elles ont évolué, appris d’elles mêmes et de leur façon de travailler depuis leur titre « Alaska », sorti l’année dernière. Il avait été enregistré « au clic » [ndlr : en suivant un métronome], un exercice difficile pour le duo autodidacte. Alors, pour ce projet, l’enregistrement s’est fait en live, un choix plus naturel pour les deux amies qui recherchent avant tout la spontanéité. Justine précise que « ça dépend de comment on se sent et Emma se cale vraiment sur moi ».

« Ça flotte et puis ça revient, c’est vraiment sur le ressort. C’est vraiment des ressentis »

L’ EP est composé de 4 titres, qui ne seront pas une complète nouveauté pour le public. Le duo les interprète déjà lors des quelques concerts qu’il donne. Il sera d’abord composé d’une balade qui leur « tient à coeur », un choix « évident » pour les deux amies, le deuxième titre qu’elle ont composé au début du projet. On commencera à voir dès le second morceau, un « changement de style » qui se poursuivra avec les deux derniers, les plus récents qui sont aussi plus « réfléchis ». On retrouvera finalement dans la compilation, la recherche d’authenticité qui irrigue les compositions de Coco Clare. 

Le duo Coco clare, Justine (à gauche) et Emma (à droite)

Le duo Coco Clare, Justine (à gauche) et Emma (à droite). Photo : Margaux Manchon

Pour écouter la version live de l’EP de Coco Clare en attendant sa sortie sur les plateformes, le duo donnera un concert ce samedi 2 décembre 2023, Chez Maurice à partir de 21 heure en compagnie de Clotilde. 

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017