Cette soirée d’ouverture compte des intervenant·es prestigieux·ses et varié·es pour aborder les thèmes liés à l’écologie. Même si les avis divergent sur les moyens à utiliser, iels sont convaincu·es de la nécessité d’un profond changement.
En allant de gauche à droite, on peut compter sur scène : Antoine Bueno, essayiste spécialiste de l’utopie et pour qui “la démocratie et le libéralisme sont les meilleurs outils pour mener la transition écologique” et qui rappellera au cours de la soirée que ”pas une lutte sociale n’a été victorieuse sans violence physique”.
L’activiste Camille Étienne, habituée des luttes sur le terrain et défendant le désarmement comme moyen de faire bouger les choses, elle, ne manquera pas de rappeler qu’il n’y a “pas de “violence” contre le non-vivant dans la loi Française”.
Christophe Cassou, climatologue et directeur de recherche au CNRS quant à lui, se pose la question : “Est-ce que les morts attribués au changement climatique peuvent donc être considérés comme une forme de violence ?” et pour qui le dialogue avec les politiques est devenu impossible.
Pour finir, la directrice de recherche en science politique au CNRS Sylvie Ollitraut, qui nous dit sélectionner avec précaution les médias dans lesquels elle s’exprime au nom du CNRS de par le parti-pris de certains.
Malgré l’entre-soi perçu, le public a encore espoir de voir les choses changer.
Noémie, 17 ans, commencera par me parler de sa déception de ne pas avoir eu de réponse à sa question : “Qu’est ce que l’on peut faire en tant que citoyen ?”. Bien que pour cette jeune militante, il ne fait aucun doute que la lutte écologiste va prendre de l’ampleur, elle souligne : “Mais je vois pas ça de manière toute rose, avec un engagement unanime des jeunes. J’ai beaucoup d’amis qui sont conscients du problème mais pour qui ce n’est pas une priorité.”
Pour Solène, 18 ans, un des points centraux de la soirée c’est “l’importance des mots, comme celui d’éco-terrorisme qu’il va falloir arrêter de banaliser”, point de vue partagé par les intervenant·es de la soirée qui sont revenu·es à de nombreuses reprises sur la dangerosité de l’utilisation de ce terme
Elles sont d’accord sur le fait qu’il faut “se bouger, et surtout aller chercher là où les gens ne sont pas encore touchés” et sur l’utilité des mesures comme Météo Climat sur France TV, “un moyen efficace pour sensibiliser tout le monde, sans trop de distinctions.”
Pour Brigit, 51 ans : “le premier enseignement, c’est le monde présent ce soir et les ateliers du weekend complets”. Avec son ami Tim, ils sont déjà acquis à la cause écologique, et ils ne manqueront pas de me parler de cet “entre-soi” que tout le monde ce soir semble avoir ressenti.
Brigit poursuit : “le débat sur la violence dans l’avenir des luttes climatiques est central” et que “le défi inédit qui nous attend qu’il sera difficile de résoudre sans un rapport musclé”.
Tim enchaine : “la lutte va se renforcer c’est sûr, on sait qu’aujourd’hui on est pas suffisamment nombreux pour changer la société mais ce changement aura lieu c’est inéluctable”. Sa crainte est que ce réveil ne soit pas assez rapide par rapport aux bouleversements et il finira par me parler des dérives autoritaires qu’il constate partout dans le monde.