12 novembre 2018

Partez en mission pour John Doe

En plein centre-ville de Nantes se trouve un bâtiment un peu surprenant, l’agence John Doe. Inutile de chercher à voir ce qu’il s’y cache, l’extérieur ne laisse rien paraître. Pour le découvrir, sonnez et vous serez accueilli par l’un des agents pour relever l’une des trois missions.

Partez en mission pour John Doe

12 Nov 2018

En plein centre-ville de Nantes se trouve un bâtiment un peu surprenant, l’agence John Doe. Inutile de chercher à voir ce qu’il s’y cache, l’extérieur ne laisse rien paraître. Pour le découvrir, sonnez et vous serez accueilli par l’un des agents pour relever l’une des trois missions.

L’immersion est totale dès votre entrée dans le bâtiment. Un agent vous accueille pour vous donner votre mission et vous invite à vous asseoir sur un canapé pour recevoir votre mallette de briefing.

Dans cet escape game, trois possibilités : infiltrer la prison de Blue Castle, résoudre les secrets de la mine de Black Rock ou identifier la tête de réseau d’un trafic de drogue au Casino Magnifico.

Une fois à l’intérieur, vous devrez réaliser votre mission en 60 minutes et, bien sûr, réussir à vous échapper afin de ne pas finir piégés… voire morts.

Nous avons eu l’occasion de tester la toute dernière mission : le Casino Magnifico. Direction Las Vegas pour infiltrer le Casino et tenter de retrouver quelle star membre du Club VIP est à la tête d’un réseau de trafic de drogue international, et profite du Club pour répandre sa drogue, le V.O.R.A.A.K. C’est à vous de résoudre cette affaire car l’agent Romani qui était en charge de celle-ci ne donne plus aucune nouvelle.

Sans vous en dévoiler plus, voici un petit retour sur le déroulé de notre mission.

Nous avons beaucoup apprécié cette mission, en particulier pour l’expérience proposée. Il y a certains imaginaires que l’on retrouve dans différents Escape Game, comme le classique de la prison, mais le Casino, c’est plus rare. Le décor est très réussi et même les détails sont là, on en oublie qu’on se trouve en plein cœur de Nantes.

Nous ne pouvons alors que vous conseillez de vous y rendre que ce soit entre amis ou en famille. John Doe propose également des team building pour les entreprises dans leurs locaux, dans les bureaux de l’entreprise ou dans des lieux insolites.

Une expérience à partager pour sortir de votre quotidien et tester vos capacités à résoudre une enquête en équipe.

Rêve et folie de Claude R

La revue de presse médiatique et numérique du 5/11 au 10/11

Curieuse du monde qui m'entoure et passionnée d'art, j'ai l'envie de vous partager mes découvertes et mes coups de cœurs à travers mes articles.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017