22 octobre 2020

« Nos vies sur les réseaux » : trois ateliers à la médiathèque de Rezé

Fragil a animé trois ateliers au sein de la médiathèque de Rezé les mercredis après midi. Composés de différentes thématiques, les ateliers ont suscité débats et échanges, malgré un public peu nombreux.

« Nos vies sur les réseaux » : trois ateliers à la médiathèque de Rezé

22 Oct 2020

Fragil a animé trois ateliers au sein de la médiathèque de Rezé les mercredis après midi. Composés de différentes thématiques, les ateliers ont suscité débats et échanges, malgré un public peu nombreux.

Destinés à un public adolescent et adulte, les ateliers se sont tenus les mercredi 30 septembre, 7 et 14 octobre au cœur de la médiathèque Diderot. Encouragés par les équipes présentes, les ateliers ont réuni une petite dizaine de participantes, venue découvrir et échanger autour des réseaux sociaux.

Programme de la médiathèque.

Un programme thématique

Chaque mercredi était dédié à une thématique particulière. Partant de l’usage des réseaux sociaux et des données personnelles, pour aller jusqu’à la haine en ligne en passant par les fake news, les trois ateliers sont pensés comme une progression. Le premier atelier est celui qui a recueilli le plus de participantes. Curieuses et parfois éloignées de ces usages, les femmes venues assister à l’atelier ont pu échanger d’après leurs connaissances mais aussi découvrir le système économique de ces start-up milliardaires.

Jeu de découverte des réseaux sociaux.

Faute de public ce mercredi là, l’atelier du 7 octobre dédié au fake news a du être annulé. Une thématique qui pourra être à nouveau proposée dans le cas d’une nouvelle collaboration avec la médiathèque. Le dernier temps d’animation s’est déroulé en présence d’une unique participante, venue spécialement pour s’informer sur les discours de haine en ligne. Cet atelier de deux heures permet d’aborder la discrimination à travers les médias et de revenir dans un premier temps sur les définitions d’un stéréotype, d’un préjugé et d’une discrimination. L’atelier se poursuit par le décryptage des discours de haine en ligne, notamment à l’aide d’un quiz.

Des personnes intéressées malgré peu d’affluence

Projection lors de l’atelier sur les discrimination dans les médias.

C ‘est un public exclusivement féminin qui s’est rendu aux ateliers proposés par la médiathèque et Fragil. De tout âge (étudiante à retraitée), les participantes ont été fortes de propositions et de questions. Avec parfois un peu de préjugé ou d’a priori sur les réseaux sociaux, les participantes les moins coutumières de ces outils ont su échanger leurs peurs et pensées tout en restant ouvertes à de nouvelles connaissances. Lors de l’atelier sur les discours de haine et les discriminations, l’unique participante a pu échanger également avec un des médiateurs de la médiathèque, ce qui a permis de nourrir le débat et les questionnements.

Ce parcours de trois ateliers a permis d’évoquer le fonctionnement des réseaux sociaux au sens large. Malgré les circonstances peu propices aux sorties et participations de groupe, la médiathèque a su proposer un accueil chaleureux et les participantes ont permis de faire (re)vivre les échanges.

 

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017