22 février 2023

Manifestation nocturne du 16 février : ambiance de feu et de désordre dans les rues de Nantes

Reportage photo. Jeudi 16 février, une nouvelle manifestation était organisée à Nantes pour protester contre la réforme des retraites. Cette fois, elle a pris la forme d’une marche aux flambeaux. Un vent de révolte a soufflé sur la ville ce soir-là.

Manifestation nocturne du 16 février : ambiance de feu et de désordre dans les rues de Nantes

22 Fév 2023

Reportage photo. Jeudi 16 février, une nouvelle manifestation était organisée à Nantes pour protester contre la réforme des retraites. Cette fois, elle a pris la forme d’une marche aux flambeaux. Un vent de révolte a soufflé sur la ville ce soir-là.

1. Le cortège des manifestants, torches en main, s_élance rue Henri IV

Le cortège des manifestants, torches en main, s’élance rue Henri IV.

Symbole de force et de révolte, le feu est à l_honneur pour cette manifestation nocturne

Symbole de force et de révolte, le feu est à l’honneur pour cette manifestation nocturne.

Certain·es manifestant·es brandissent des fumigènes.

Certain·es manifestant·es brandissent des fumigènes.

4. Beaucoup sont venu·es masqué·es ou équipé·es, pas seulement à cause de la pluie, les forces de l'ordre utiliseront des lacrymos à plusieurs reprises.

4. Beaucoup sont venu·es masqué·es ou équipé·es, pas seulement à cause de la pluie, les forces de l’ordre utiliseront des lacrymos à plusieurs reprises.

Les forces de l'ordre avancent au pas de charge pour couvrir les flancs du cortège

Les forces de l’ordre avancent au pas de charge pour couvrir les flancs du cortège.

Des slogans pacifistes malgré la colère.

Des slogans pacifistes malgré la colère.

Barricades, lacrymos... La manifestation prend fin dans un air de chaos.

Barricades, lacrymos… La manifestation prend fin dans un air de chaos.

Les "mini-critiques" analysent des films en avant-première avec Fragil

Une classe de 4ème du collège de Treillières crée un média pour plus d'égalité entre les filles et les garçons

Passionnément curieuse, Camille souhaite donner à voir et à comprendre le monde à travers la photographie et l’écriture. Inspirée par les rapports humains et l’altérité, elle s’intéresse à la géopolitique et aime adopter le regard des minorités. Elle est également férue de documentaire, qu’elle perçoit comme un genre à la frontière entre art et information.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017