• Inauguration collection l'oeil du monde tisse metisse
13 juin 2025

L’Œil du Monde fête son arrivée au Fonds Documentaire Tissé Métisse à Nantes

Le 18 juin 2025, le Fonds documentaire Tissé Métisse inaugurera une collection jeunesse unique en son genre : L’œil du Monde, un ensemble de plus de 250 albums illustrés venus du monde entier. Ce projet est né à Nantes sous l’impulsion de Christine Morault, ancienne responsable éditoriale de la maison d’édition MeMo, dans le cadre d’une collaboration avec douze éditeurs internationaux. Cette inauguration marquera une nouvelle étape pour cette collection, qui trouve désormais un ancrage pérenne au sein d’un lieu engagé pour l’interculturalité, la diversité, l'inclusion et l'égalité des genres.

L’Œil du Monde fête son arrivée au Fonds Documentaire Tissé Métisse à Nantes

13 Juin 2025

Le 18 juin 2025, le Fonds documentaire Tissé Métisse inaugurera une collection jeunesse unique en son genre : L’œil du Monde, un ensemble de plus de 250 albums illustrés venus du monde entier. Ce projet est né à Nantes sous l’impulsion de Christine Morault, ancienne responsable éditoriale de la maison d’édition MeMo, dans le cadre d’une collaboration avec douze éditeurs internationaux. Cette inauguration marquera une nouvelle étape pour cette collection, qui trouve désormais un ancrage pérenne au sein d’un lieu engagé pour l’interculturalité, la diversité, l'inclusion et l'égalité des genres.

« Ce sont des livres qu’on ne voit nulle part ailleurs, et qui ouvrent des fenêtres sur d’autres manières de voir, de penser, d’illustrer le monde. » Pour Hélène Grandhomme, responsable du Fonds documentaire Tissé Métisse, l’arrivée de la collection L’œil du Monde est une invitation à voyager, à s’émerveiller, à transmettre.

Une collection unique

À l’origine de cette collection : Christine Morault, cofondatrice et directrice éditoriale des éditions MeMo, passionnée de littérature jeunesse et de rencontres interculturelles. En 2023, elle imagine un festival d’un genre nouveau au Lieu Unique, rassemblant douze maisons d’édition indépendantes du monde entier, du Rwanda à la Corée du Sud, en passant par la Norvège, le Chili ou la République Tchèque. Le projet prend la forme d’une exposition, d’ateliers, de lectures, d’un véritable dialogue entre les continents à travers plus de 250 albums jeunesse.

Un don qui a du sens

Touchée par l’accueil du public et la résonance du projet, Christine Morault décide de confier l’ensemble de cette collection au Fonds documentaire Tissé Métisse situé au sein du bâtiment Ateliers et Chantiers de Nantes sur l’île de Nantes. Un choix salué par Hélène Grandhomme : « Ce lieu est un espace vivant, en lien avec les habitant·es, les langues, la diversité, l’interculturalité. »

Depuis sa création en 1984, ce Fonds œuvre pour la valorisation des cultures issues de l’immigration et l’éducation à l’égalité. L’Oeil du Monde y trouve donc tout naturellement sa place dans un écrin sur mesure, conçu par la scénographe Claudie Robet : un kiosque mobile, coloré, poétique, pour inviter petits et grands à se plonger dans ces albums souvent introuvables dans d’autres bibliothèques françaises.

Inauguration collection l'oeil du monde tisse metisse

Collection du Portugal

Une journée d’inauguration haute en couleurs

Le 18 juin, le kiosque prendra vie pour la première fois, lors d’un après-midi festif et gratuit, pensé pour toutes les générations. Au programme : lectures bilingues à voix haute, ateliers créatifs et littéraires autour d’albums internationaux et même une exposition d’illustrations originales.
« Ce qui est beau, c’est que ce sont souvent les enfants eux-mêmes qui réclament d’écouter une histoire en langue étrangère. Même sans comprendre, ils se laissent porter par la voix, les rythmes, la musicalité », sourit Hélène Grandhomme.

Un goûter du monde permettra aussi de faire voyager les papilles, tandis que les Sœurs Tartellini proposeront leur spectacle De Bouche à Oreille, une performance musicale et participative autour de berceuses et chansons glanées aux quatre coins du globe.

Kiosque Oeil du Monde réalisé par Claudie Robet

Kiosque L’Oeil du Monde réalisé par Claudie Robet

Un projet vivant et ouvert sur l’avenir

Pour l’équipe du Fonds documentaire, L’œil du Monde n’est pas une collection figée. « Elle vivra à travers les ateliers avec les écoles, les accueils de groupes, les lectures publiques… Et nous continuerons à l’enrichir, à la faire circuler », précise Hélène Grandhomme.

Un projet qui fait de la littérature jeunesse un véritable outil de lien, de dialogue interculturel, et de valorisation des langues et imaginaires du monde.

Inauguration de la collection L’œil du Monde
Mercredi 18 juin 2025, à partir de 14h – VOIR LE PROGRAMME
Fonds documentaire Tissé Métisse – 2 bis boulevard Léon Bureau, Nantes – Sur l’Île de Nantes à deux pas des machines
Réservation conseillée pour les ateliers : fondsdoc@tisse-metisse.org / 02 40 74 75 13
Programme complet ici.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017