18 mai 2022

Les parents d’élèves de la Boissière du Doré inquiets face aux dérives des réseaux sociaux

A la Boissière du Doré, ce jeudi 12 mai, et sur demande du service jeunesse, de nombreux parents se voyaient proposer une conférence interactive à propos des réseaux sociaux, leurs fonctionnements et leurs dangers.

Les parents d’élèves de la Boissière du Doré inquiets face aux dérives des réseaux sociaux

18 Mai 2022

A la Boissière du Doré, ce jeudi 12 mai, et sur demande du service jeunesse, de nombreux parents se voyaient proposer une conférence interactive à propos des réseaux sociaux, leurs fonctionnements et leurs dangers.

L’atelier se déroule dans un cadre chaleureux. Fragil intervenait sur demande du service jeunesse de la mairie de la Boissière du Doré. Une dizaine d’adultes, parents d’élèves ou même professeurs des écoles, se réunissent pour parler des réseaux sociaux, de leurs objectifs et leurs dangers. « Les réseaux sociaux ne doivent pas être utilisés par les plus jeunes sans contrôle », affirmait l’un des parents, inquiet de l’effet que ces derniers peuvent avoir sur les enfants.

L’envers du décor des réseaux sociaux, une angoisse pour les parents

Twitter, Instagram, Facebook, Snapchat et même YouTube, tous les réseaux sociaux, prisés des plus jeunes, sont décryptés par Merwann, coordinateur chez Fragil et animateur de la soirée. « On se sent parfois un peu dépassé par tous ces réseaux sociaux », note l’un des parents, pas franchement habitué à surfer sur ces plateformes. Puis, Merwann a ensuite sensibilisé ces derniers sur le fait que tout restait sur les réseaux sociaux, dans de gigantesques serveurs, et donc qu’aucune publication n’était anodine. « On ne se doutait pas que les réseaux sociaux avaient autant d’informations sur nous », s’inquiétait un adulte, étonné par l’efficacité de l’algorithme mis en place sur les réseaux sociaux.

Le sujet des réseaux sociaux a suscité de nombreux débats.

Des réponses apportées pour cadrer l’utilisation des plus jeunes

Merwann a également parlé des dangers que pouvaient susciter les réseaux sociaux sur les plus jeunes, notamment la comparaison permanente, les attaques gratuites voire même parfois le harcèlement. « C’est pour ça qu’il faut un âge minimum pour les plus jeunes, et encadré leur pratique », précise Merwann.  Les informations étant publiques et visibles de tous, les enfants, pas forcément conscients de toutes les traces qu’ils laissent sur les réseaux, peuvent s’avérer être des proies pour des adultes mal intentionnés. Malgré tout, Merwann a tenu à préciser que bien sûr, tout n’était pas négatif sur les réseaux sociaux, et qu’ils pouvaient s’avérer utiles pour garder du lien social, tant que la pratique reste contrôlée.

Mais... de quels médias parle-t-on quand on fait de l’éducation aux médias ?

Fragil accompagne des 4èmes de Loire-Atlantique dans leurs enquêtes sur le "bien vivre ensemble"

Intéressé par l'actualité et passionné des relations humaines. Thomas est contributeur chez Fragil et participe à des ateliers d'éducation aux médias

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017