25 novembre 2025

Les Femmes S’en Mêlent : « Des soirées comme ça, ça a du sens »

Reportage-photo. Le mardi 18 novembre, le festival itinérant Les Femmes S'en Mêlent était programmé sur la scène nantaise de Stereolux. Trois artistes uniques en leur genre, 250 spectateur·ices motivé·es et une scène vibrante : la soirée était centrée sur l'image des artistes femmes dans l'industrie musicale.

Les Femmes S’en Mêlent : « Des soirées comme ça, ça a du sens »

25 Nov 2025

Reportage-photo. Le mardi 18 novembre, le festival itinérant Les Femmes S'en Mêlent était programmé sur la scène nantaise de Stereolux. Trois artistes uniques en leur genre, 250 spectateur·ices motivé·es et une scène vibrante : la soirée était centrée sur l'image des artistes femmes dans l'industrie musicale.

Un objectif majeur : une meilleure visibilité des femmes sur scène. C’est ce que le festival Les Femmes S’en Mêlent promeut depuis déjà 27 ans. Ce mardi 18 novembre, le Stereolux a programmé trois artistes féminines des quatre coins du monde sur une de ses scènes majeures. Il y avait plus de 250 spectateur.ices à l’écoute de voix féminines vibrantes et diverses. Fragil est allé à la rencontre de quelques festivalier.es afin de mettre en lumière la diversité du public et son engagement.

Les trois concerts de la soirée se sont déroulés à Stereolux dans la salle Micro de 20h30 à minuit avec une diversité de spectateur.rices.Vue de l'entrée de la salle pendant la préparation d'un concert. Date : 18/11/2025 Crédit photo : Lou Defois

Les trois concerts de la soirée se sont déroulés à Stereolux dans la salle Micro de 20h30 à minuit avec une diversité de spectateur.ices.
Vue de l’entrée de la salle pendant la préparation d’un concert.
Date : 18/11/2025
Crédit photo : Lou Defois

La chanteuse du duo parisien Ojos sur le devant de la scène. En arrière plan, son guitariste. Ojos, c'est un groupe de pop sombre et intense abordant des sujets engagés tels que la place de la femme dans la société actuelle. Date : 18/11/2025Crédit photo : Lou Defois

La chanteuse du duo parisien Ojos sur le devant de la scène.
En arrière plan, son guitariste. Ojos, c’est un groupe de pop sombre et intense abordant des sujets engagés tels que la place de la femme dans la société actuelle.
Date : 18/11/2025 Crédit photo : Lou Defois

Léonie et Laure, deux nantaise de 23 ans venues assistées aux concerts.“On est venues principalement pour le groupe Ojos” explique Léonie. "Stereolux, “un c'est chouette lieu pour des évènements comme ça car ça va bien avec notre façon de penser” complète Laura. Date : 18/11/2025 Crédit photo : Lou Defois

Léonie et Laura, deux nantaises de 23 ans, sont venues assister au festival Les Femmes S’en Mêlent pour la première fois. « On est venues principalement pour le groupe Ojos mais aussi pour découvrir de nouvelles artistes » explique Léonie. « Stereolux, c’est un chouette lieu pour des événements comme ça car ça va bien avec notre façon de penser », complète Laura.                          Date : 18/11/2025 Crédit photo : Lou Defois

En tête d'affiche, la chanteuse argentine Catnapp a clôturé la soirée avec du hip-hop et R&B électroniques.

En tête d’affiche, la chanteuse argentine Catnapp a clôturé la soirée avec du hip-hop et R&B électroniques vibrants sur lesquels le public a dansé jusqu’à minuit.

Zoé travaille à Stereolux en alternance et fait partie du pôle communication. Ce mardi, elle est venue tenir le merch de l'artiste américaine Swordes à la demande de Stereolux car la chanteuse ne pouvait pas l'assurer. "D’en plus tenir le merch de soirées comme ça, ça a du sens" explique Zoé. "J'étais à une table ronde qui avait lieu sur Twitch avant le concert et que portait sur la place de la femme dans le milieu musical. J'étais en réalisation, avec les caméras", souligne t-elle en expliquant son engagement dans la soirée. Date : 18/11/2025 Crédit photo : Lou Defois

Zoé travaille à Stereolux en alternance et fait partie du pôle communication. Ce mardi, elle est venue tenir le merch de l’artiste américaine Swordes à la demande de Stereolux car la chanteuse ne pouvait pas l’assurer. « D’en plus tenir le merch de soirées comme ça, ça a du sens » explique Zoé. « J’étais à une table ronde qui avait lieu sur Twitch avant le concert et que portait sur la place de la femme dans le milieu musical. J’étais en réalisation, avec les caméras », souligne t-elle en expliquant son engagement dans la soirée.
Date : 18/11/2025
Crédit photo : Lou Defois

La chanteuse de Ojos, sur scène, une posture engagée.
Date : 18/11/2025
Crédit photo : Lou Defois

Laura et son petit ami à l'attente du concert Ojos, le duo parisien. Pour Laura, c'est sa deuxième édition du festival Les Femmes S'en Mêlent puisque le groupe Ojos fait parti de son label. "J'ai déjà vu une autre artiste de mon label programmé par le festival Les Femmes S'en Mêlent à Stereolux il y a 2 ou 3 ans", souligne t-elle. Malgré le fait qu'elle connaisse déjà le festival, Laura explique : "je viens pour découvrir les artistes féminines car toujours des bonnes découvertes à Stereolux". Elle nous explique aussi son engagement vis-à-vis de la visibilité des femmes dans la musique : "c’est hyper important pour moi l’égalité des femmes et des hommes et je trouve que c’est vraiment un évènement qui met ça en lumière" en soulignant que "c’est une chose qui me tient à cœur au label". Laura confirme sa présence ce mardi : " c'est hyper important au point de vue professionnel mais aussi personnel d'aller voir des concerts comme ça qui défendent des causes minorisées" Date : 18/11/2025 Crédit photo : Lou Defois

Laura et son petit ami à l’attente du concert Ojos, le duo parisien.
Pour Laura, c’est sa deuxième édition du festival Les Femmes S’en Mêlent puisque le groupe Ojos fait parti de son label. « J’ai déjà vu une autre artiste de mon label programmé par le festival Les Femmes S’en Mêlent à Stereolux il y a 2 ou 3 ans », souligne t-elle. Malgré le fait qu’elle connaisse déjà le festival, Laura explique : « je viens pour découvrir les artistes féminines car toujours des bonnes découvertes à Stereolux ». Elle nous explique aussi son engagement vis-à-vis de la visibilité des femmes dans la musique : « c’est hyper important pour moi l’égalité des femmes et des hommes et je trouve que c’est vraiment un évènement qui met ça en lumière » en soulignant que « c’est une chose qui me tient à cœur au label ». Laura confirme sa présence ce mardi : « c’est hyper important au point de vue professionnel mais aussi personnel d’aller voir des concerts comme ça qui défendent des causes minorisées »
Date : 18/11/2025
Crédit photo : Lou Defois

La chanteuse Catnapp, sur scène face au public. Date : 18/11/2025 Crédit photo : Lou Defois

La chanteuse Catnapp, sur scène face au public.
Date : 18/11/2025
Crédit photo : Lou Defois

Pour Lou, lycéenne en terminale spé SES, venir à Fragil, c’est avoir un objectif clair d’engagement. C’est aussi la promesse de s’intégrer au sein d’un collectif. Elle ne cache pas que c’est une étape essentielle à franchir qui symbolise une première forme d’émancipation.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017