24 juillet 2019

Le rêve du loup, un festival pas comme les autres !

Le 20 juillet 2019 a eu lieu la quatrième édition du Festival « Le rêve du loup » au sein du parc de la Moutonnerie, bel espace, derrière la Manu, avec pelouse et fontaine, enclavé dans le quartier Dalby. C’est une initiative de l’association du « Monde des barons perchés » et de la MAJ (maison d’accueil de jour) de l’association Francisco Ferrer.

Le rêve du loup, un festival pas comme les autres !

24 Juil 2019

Le 20 juillet 2019 a eu lieu la quatrième édition du Festival « Le rêve du loup » au sein du parc de la Moutonnerie, bel espace, derrière la Manu, avec pelouse et fontaine, enclavé dans le quartier Dalby. C’est une initiative de l’association du « Monde des barons perchés » et de la MAJ (maison d’accueil de jour) de l’association Francisco Ferrer.

Tout au long de l’année, la MAJ (maison d’accueil de jour) de l’association Francisco Ferrer accueille des personnes sans domicile fixe et leurs locaux sont installés dans le quartier Dalby. L’idée de départ était de créer des liens entre les habitants du quartier, de changer le regard sur les différents publics, et d’ainsi favoriser une identité de quartier.

Pour cela, il fallait rendre les habitants acteurs et que cela devienne « leur » festival. C’est ainsi que depuis la première édition du Rêve du loup en 2014 un travail collectif s’est engagé, animé par l’association porteuse. Des commissions sont mises en places 9 mois avant les festivités (programmation, cuisine, communication …) où se retrouvent jeunes artistes du quartier, adhérents à la MAJ, personnes âgées… Il s’agit d’échanger des idées, d’apporter des ressources, de créer des liens, le tout dans une ambiance bienveillante et conviviale. Au fur et à mesure des éditions du festival, le nombre de bénévoles a doublé, on en compte 120 pour cette nouvelle édition.

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La programmation

Une programmation éclectique a été proposée qui permet à des jeunes artistes émergents, certains résidents sur le quartier et à d’autres plus connus de montrer leurs talents autour de différents courants musicaux (électro , hip hop , cabaret rock …).

A 15h15, une artiste particulièrement remarquée cette année, Carine Cotinneau, a imaginé une conférence dansée sur l’histoire de la danse orientale, une prestation originale et magnifiquement interprétée.

Durant tout l’après midi, des animations pour parents et enfants ont également été proposées, des jeux en bois construits précédemment par des bénévoles de la MAJ, une costumerie, un spectacle de clown entre autres, pour terminer la soirée sur plusieurs concerts.

16h20 /17h50 : Cie Délicatesse de l’éléphant (clown canin)

16h45 ; Marguerite d’amour (clown émotive)

18h10 ; Au clair de la rue (chorale maintenant reconnue sur Nantes, qui se produit dans de multiples lieux, composée en partie de personnes sans domicile fixe).

18h45 Cie Bikes and rabbits (cirque et musique live )

Les familles très présentes l’après midi ont pu déambuler vers les multiples stands : des jeux sous la yourte, une costumerie dans une caravane ou l’on s’essaie à un nouveau look, plusieurs stands de jeux en bois dispersés sur le site et qui ont été fabriqués lors d’ateliers à la maison d’accueil de jour.

A disposition toute la journée bar et restauration (avec frites maison et plats divers)

En soirée, plusieurs concerts de 19h30 jusqu’a une heure du matin

La chose (electro pop )

loKanan(performance )

Nefertiti in the kitchen (cabaret rock psyché )

DJ Chilly Jay (mix 100 pour cent vinyle)

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Rendez-vous dans deux ans

Le festival a lieu tous les deux ans, et pour perpétuer les liens entre les personnes et le territoire, on réinvente entre les festivals des événements à échelle plus modeste. Par exemple, en 2018, une semaine de spectacle et d’ateliers participatifs sous chapiteaux ont été programmés.

Un pari gagné de mixité du public et d’appropriation du festival par les habitants du quartier et au-delà, grâce au bel accompagnement des associations porteuses et du soutien financier des différentes institutions (ville, département, région, fondations).

Rendez-vous en 2020 pour découvrir une nouvelle version du rêve du loup.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017