Le 17 mars 2020, le premier confinement entrait en vigueur. De ce fait, plus personne ne pouvait sortir et tous les magasins et lieux culturels ont fermé leurs portes. Cette période, qui a empêché les Français et Françaises d’aller au cinéma ou au théâtre, a été un coup dur financier et moral pour ces structures. J’ai pu en interroger six pour savoir si le public était revenu et si ce public avait changé.
Le retour en force du public
Du coté du Concorde, cinéma d’arts et d’essais, « au tout début, il y a eu une petite vague pendant laquelle le public est revenu en grand nombre », confie Maureen Beaumont, la médiatrice jeunesse du cinéma. Cette vague, qui a duré un ou deux mois, a enchaîné sur une petite période de creux, mais « aujourd’hui, on commence à retrouvé nos chiffres depuis la sortie d’Avatar qui a été une sortie clé pour les salles de cinéma. Depuis, on commence à retrouver des jolis chiffres d’entrées ». Musée et site archéologique, le Chronographe est également « revenu au niveau qui était celui de 2019 ». Quant au théâtre de Jeanne, il n’est pas « encore exactement à l’affluence qu’on avait auparavant », mais son attaché de production Vincent Delboy poursuit en constatant qu’il y a « de plus en plus de monde ».
Un nouveau public
Situé à Saint Herblain, en périphérie nantaise, le théâtre ONYX a été fermé quatre ans pour travaux pendant la période du Covid et en a profité pour « développer une saison nomade avec des projets sous chapiteaux ou en espace public ». Ce qui lui a permit de toucher un nouveau public « plutôt souterrain », explique Hélène Berthier, la responsable du pôle communication et billetterie. A la réouverture du théâtre il y a un an, « on a renoué avec le public habitué du théâtre et on a conservé ce public qu’on a rencontré lors des saisons nomades ». Selon elle, le théâtre a « vraiment réussi à garder le lien avec ces deux types de publics » et « les retrouve aujourd’hui dans le théâtre ». Pour le Chronographe, la diversité du public « s’exprime surtout en fonction du type d’exposition qu’on propose », ce qui crée « une grande diversité ». Idem pour le Cinéville, cinéma situé à Saint Sébastien sur Loire, qui en fonction de sa programmation touche différentes tranches d’âges. Le Concorde lui « a un public assez senior » mais a quand même « beaucoup de demande de la part d’associations et d’établissements scolaires pour les séances qui sont encadrées ». Le cinéma a quand même retrouvé ses habitués qui étaient « contents de revenir », d’après Maureen Beaumont.
Dans ces cinq lieux culturels nantais, le public est revenu et l’activité est en train de revenir à la normale. Reste à savoir si la tendance va se poursuivre dans les mois à venir.