3 mai 2023

Boomin Fest : IPNDEGO et Coelho, deux artistes nantais, assurent l’ouverture du festival

Pour sa première édition nantaise le 15 avril 2023, le festival Boomin Fest a invité IPNDEGO et Coelho, deux artistes nantais à ouvrir le bal dans un Zénith qui affichait complet.

Boomin Fest : IPNDEGO et Coelho, deux artistes nantais, assurent l’ouverture du festival

03 Mai 2023

Pour sa première édition nantaise le 15 avril 2023, le festival Boomin Fest a invité IPNDEGO et Coelho, deux artistes nantais à ouvrir le bal dans un Zénith qui affichait complet.

5h30 de show, six artistes et 9000 spectateurs et spectatrices. Voilà le cadre du festival Boomin Fest. Deux artistes nantais ouvrent le bal en se partageant la première heure de la soirée. C’est le chanteur IPNDEGO qui foule en premier la scène du Zénith. Avec une allure de vraie star, il chante, danse, interagit avec le public et ne cache pas sa joie de performer à domicile : “Être dans ma ville à moi ça fait plaisir”, lance t-il.

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IPNDEGO sur la scène du Zénith de Nantes

© Artefact Studio

Sa demi-heure de concert oscille entre fête et moments plus intimistes, le tout dans des sonorités R&B que le public reçoit à merveille. Cette apparition lui permet de célébrer et promouvoir son très récent EP de sept titres “Mocha”. Il termine sa prestation avec son morceau “Quart d’heure” dont le clip, publié le 3 février, compte déjà plus de 100 000 vues sur Youtube. Pour ce faire, il est accompagné sur scène par une dizaine de danseurs et danseuses de la troupe des Rookies.

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IPNDEGO accompagné des Rookies sur la scène du Zénith

Audrey Verger

Coelho, lui aussi se sent à la maison : “On est chez nous ce soir ça fait plaisir”. Le participant de la future saison de Nouvelle école (ndlr : compétition de rap diffusée sur Netflix) arrive à faire chanter le public avec “Encore” et à faire s’illuminer la salle sur “Éternité”.

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Coelho face au public illuminant le Zénith

Audrey Verger

Uniquement accompagné d’un DJ sur scène, il est tout de même rejoint par son collègue rappeur “Tuerie” pour interpréter leur collaboration “Mes névroses”. Une demi-heure de concert qui alterne aussi entre moments calmes et fracas. Un cercle se forme après qu’il ait lancé au public “Sur celui-là vous vous cassez la gueule”. Le public l’acclame après chaque morceau, encourageant pour celui qui s’est promis de “ne jamais retourner à l’usine”.

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Un cercle se forme dans le public à la demande de Coelho

Audrey Verger

Mettre en avant des artistes émergents et locaux

Pour Johan, responsable communication de Krumpp, la société nantaise organisatrice de l’événement, “l’idée de base de Boomin, c’est de profiter des liners (ndlr : des têtes d’affiches) pour mettre de la lumière sur des artistes émergents et locaux”. Il considère que c’est leur rôle de “donner la possibilité à ces artistes de s’exprimer sur tout type de scènes, que ce soit des petites ou des très grandes comme le Zénith”.

Il estime aussi qu’ils participent au succès du festival. “IPNDEGO et Coelho, ils ont déjà une petite fanbase, donc ils jouent aussi sur le remplissage”. Cependant, ce n’est pas suffisant : “ on sait très bien que les têtes porteuses c’étaient Josman et Tiakola. (…) On essaye de tendre à ce qu’il y ait de plus en plus de gens qui les connaissent (ndlr : lPNDEGO et Coelho) et qui voient que ces artistes là puissent contribuer à mettre Nantes sur la carte”.

Cette mentalité chauvine, Krumpp l’appliquera aussi à sa prochaine édition du Boomin Fest le 14 octobre, où Geavn, rappeur nantais signé dans leur label “Dalia” ouvrira la scène à des artistes installés comme Dinos ou Hamza.

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Le public de retour dans les lieux culturels

Apprenti journaliste, diplômé d'une licence d'histoire, passionné de rap français.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017