7 février 2022

Le podcast des médias invisibles

Entre le 31 janvier et le 4 février, Anna, élève de 3ème était en stage chez Fragil. Pendant une semaine elle a pu découvrir les activités de l'association et produire une revue de presse sous forme de podcast. Cet épisode est dédié aux "médias invisibles".

Le podcast des médias invisibles

07 Fév 2022

Entre le 31 janvier et le 4 février, Anna, élève de 3ème était en stage chez Fragil. Pendant une semaine elle a pu découvrir les activités de l'association et produire une revue de presse sous forme de podcast. Cet épisode est dédié aux "médias invisibles".

Le podcast des « médias invisibles » est une revue de presse d’articles parus fin janvier 2022. Focus sur deux articles qui traitent des médias à travers le monde.

Articles évoqués :

« En Colombie, des médias se liguent pour raconter les histoires interdites » INA La revue des médias.

« Réflexion critique #1 :Si t’aimes pas écoute pas » ACRIMED

Comédie-Française : Dans l’intimité de « La Cerisaie »…

«Ose ton futur» un évènement destiné aux élèves de collège et lycée le 26 février à Audencia

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017