6 mai 2024

Kloé Damigny, violoniste romantique 2.0

Baignée dans la musique depuis toute petite, Kloé pratique le violon depuis bientôt deux décennies. Après 13 ans au Conservatoire de Musique de Nantes, elle se lance dans un projet solo aux sonorités électroniques, autour de son thème de prédilection : le romantisme.

Kloé Damigny, violoniste romantique 2.0

06 Mai 2024

Baignée dans la musique depuis toute petite, Kloé pratique le violon depuis bientôt deux décennies. Après 13 ans au Conservatoire de Musique de Nantes, elle se lance dans un projet solo aux sonorités électroniques, autour de son thème de prédilection : le romantisme.

C’est sous une serre du Jardin des Plantes, à l’ombre de feuilles d’arbres tropicaux, que Kloé nous invite à découvrir son univers, fait d’amour, de passion, et de violon. Mais pas n’importe quel type de violon ! Il s’agit là d’un modèle électrique, instrument sans caisse de résonance mais offrant une grande liberté de création : « Il m’ouvre un terrain de jeu infini, j’ai l’impression d’être dans un gigantesque bac à sable ! »

Mais revenons en au commencement ! Kloé a 8 ans lorsqu’elle rentre au Conservatoire de Musique de Nantes. Elle en sortira diplômée en 2021 avec une formation d’interprète classique en parallèle d’une prépa Musiques Actuelles, cette dernière lui permettant de s’ouvrir à des technologies plus récentes. Mais c’est à l’âge de 16 ans qu’elle découvre les possibilités illimitées de création que propose Ableton, le logiciel de musique assistée par ordinateur offert par son père : « Ça m’a donné l’impression d’être une cheffe d’orchestre ».

Le violon électrique de Kloé, au milieu des feuillages.

Le violon électrique de Kloé, au milieu des feuillages.

Kloé a aujourd’hui 25 ans, et sa passion ne l’a jamais quittée : « À 8 ans, je savais déjà que je voulais en faire mon métier ; je trouvais le son hyper chaleureux, avec le côté mystérieux produit par l’archet qui frotte sur les cordes, c’était vraiment intriguant ! » Alors à la sortie du Conservatoire, elle lance le projet Kloé Damigny, qui évoquera la passion, l’amour, le désir, la nature, en un mot : le romantisme « Mais en 2024, car c’est un thème intemporel, une matière vivante qui traverse les époques ! » À tel point qu’elle se définit comme « violoniste romantique 2.0 », avec des influences aussi bien techno/électroniques (Ascendant Vierge, Irène Drésel, Björk…) que romantiques (Schubert et son Voyage d’Hiver)…

« Je n’ai jamais compris le fossé entre musique classique et musique populaire ! »

Durant 2 ans elle teste son projet en live dans plusieurs salles comme celle du TNT, afin de rencontrer son public et de mûrir ses idées. « Je travaille sur des choses intimes dans lesquelles j’espère des gens se reconnaîtront, et j’essaie de transmettre des émotions, de l’amour, de la passion ! On a besoin de rêve, d’évasion, c’est à ça que l’art a toujours servi ! » Autour d’elle, Kloé forme en parallèle une équipe au gré des rencontres : Léa, Vlad, Clément, JB « Même si mon projet est quand même assez personnel et le thème du romantisme plutôt solitaire, il prend tout son sens avec ces personnes autour ! » C’est ainsi que la musicienne signe aussi des collaborations : la musique d’un court-métrage du réalisateur Jean-Baptiste Lacaille, ou encore avec Fusée-Fusée, un producteur de musique électronique installé à Londres.

Kloé devant l'une des serres du Jardin des Plantes

Kloé devant l’une des serres du Jardin des Plantes

Même si une grande partie du travail de Kloé s’écoute, il se regarde aussi : « La musique et le visuel vont de pair, je crois que c’est pour ça que je ne suis pas restée dans le classique, le côté toujours habillée en noir pour être épurée et laisser la place à la musique, moi ça ne me suffit pas, j’ai besoin d’un univers complet ! » Elle peaufine donc en ce moment son live pour « y ajouter encore plus de romantisme », et la scène est un lieu qu’elle a hâte de retrouver et où elle se sent vraiment bien : « Tu es un peu dans un état de transe qui te fait oublier ta vie de tous les jours ».

« Je ne pense pas être allée vers le romantisme, mais que le romantisme est venu à moi »

Kloé et son instrument de prédilection

Kloé et son instrument de prédilection

En prémices de la reprise de ses lives, Kloé vient de sortir un single intitulé « Comme une lune à son soleil », mais pour l’album ou des dates de concert, il faudra attendre un peu : « Je n’ai pas envie d’être stressée, on est dans une société où il faut absolument être productif et ça n’a pas de sens dans ce que je fais » : le romantisme semble bien en complète contradiction à la précipitation !

Pour le teasing, on se quittera donc sur cette dernière phrase de Kloé : « des surprises se préparent »…

🎧 Le single « Comme une lune à son soleil », disponible à l’écoute sur toutes les plateformes
👧 Le compte Instagram de Kloé et sa page Facebook

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017