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4 novembre 2016

Ideas Box : à portée de livre

A l’occasion du forum des métiers Place Ô Gestes qui se tenait dans le quartier des Dervallières, Fragil a eu la chance de rencontrer Thomas Lebreuil, responsable adjoint du desk Education Populaire & Culture pour l’association Bibliothèques Sans Frontières. Lors de cet entretien, il nous a détaillé la genèse, l’actualité et les projets à venir autour des Ideas box, une médiathèque en kit, standardisée qui permet d’atteindre les populations éloignées de la culture.

Ideas Box : à portée de livre

04 Nov 2016

A l’occasion du forum des métiers Place Ô Gestes qui se tenait dans le quartier des Dervallières, Fragil a eu la chance de rencontrer Thomas Lebreuil, responsable adjoint du desk Education Populaire & Culture pour l’association Bibliothèques Sans Frontières. Lors de cet entretien, il nous a détaillé la genèse, l’actualité et les projets à venir autour des Ideas box, une médiathèque en kit, standardisée qui permet d’atteindre les populations éloignées de la culture.

A l’occasion du forum des métiers Place Ô Gestes qui se tenait dans le quartier des Dervallières, Fragil a eu la chance de rencontrer Thomas Lebreuil, responsable adjoint du desk Education Populaire & Culture pour l’association Bibliothèques Sans Frontières. Lors de cet entretien, il nous a détaillé la genèse, l’actualité et les projets à venir autour des Ideas box, une médiathèque en kit, standardisée, est facilement transportable et déployable sur le terrain en moins de vingt minutes. Elle permet d’atteindre les populations éloignées de la culture, en particulier les plus vulnérables : jeunes, précaires, réfugiés, populations rurales, etc.

Crédit vidéo : Pierre Pigeault et Merwann Abboud

Au-delà des besoins vitaux tels que la nourriture ou les soins, ces êtres humains en danger ont également des besoins intellectuels. C’est pourquoi Bibliothèques Sans Frontières s’est associée avec le Haut Commissariat aux Réfugiés et avec le célèbre créateur et designer Philippe Starck pour imaginer et créer l’Ideas Box : quatre boîtes de couleurs différentes avec chacune une spécificité culturelle. Dotée d’une connexion Internet, d’une vingtaine d’ordinateurs, de tablettes tactiles, de livres électroniques et papier, et d’un cinéma, ce dispositif est autonome énergétiquement et propose un contenu adapté aux besoins des populations, à leur langue et à leur culture.

Que ce soit dans les pays riches comme dans les zones les moins favorisées, l’Ideas Box peut jouer un rôle majeur pour la diffusion de l’éducation et de la culture, et permettre aux bibliothèques de toucher de nouveaux publics.

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Ideas box, une médiathèque en kit, standardisée, est facilement transportable et déployable sur le terrain en moins de vingt minutes
Ideas box, une médiathèque en kit, standardisée, est facilement transportable et déployable sur le terrain en moins de vingt minutes

BSF

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017