19 décembre 2018

First Aid Kit à Nantes, magiquement folk !

Elles sont deux, elles sont sœurs, elles sont suédoises et pleines de talent: voici Johanna et Klara Söderberg aka First Aid Kit ! Dignes représentantes de la nouvelle scène folk, elles sont venues nous présenter leur univers à Stéréolux le 4 décembre dernier. Let’s folk !

First Aid Kit à Nantes, magiquement folk !

19 Déc 2018

Elles sont deux, elles sont sœurs, elles sont suédoises et pleines de talent: voici Johanna et Klara Söderberg aka First Aid Kit ! Dignes représentantes de la nouvelle scène folk, elles sont venues nous présenter leur univers à Stéréolux le 4 décembre dernier. Let’s folk !

Entourées par leurs trois musiciens, Johanna et Klara arrivent sur scène sous les applaudissements du public de la salle Maxi de Stereolux. L’ambiance est déjà au rendez vous. Le public a répondu présent à ce premier concert des soeurs suédoises, apparemment ravie de découvrir cette nouvelle scène. C ‘est dans une ambiance à la fois intimiste et emplie de joie que débute le show de First Aid Kit.

@DR First Aid Kit et Isaac Gracie

Après deux premiers morceaux les présentations sont de mises, le groupe entame alors une discussion avec nous, dans un français presque parfait ! Les deux soeurs se présentant simplement, à la guitare sèche Klara (25 ans) et à la basse Johanna (28 ans).

Un accueil chaleureux

En quelques instant First Aid Kit nous emmène dans leur univers folk et chaleureux. Comme pour nous présenter leur histoire, les deux soeurs entament leur morceau “Distant star”, sur fond de photos d’enfance projetées en noir et blanc au fond de la scène. Comme une invitation à découvrir leur enfance, leur famille, les images s’enchainent et des sourires se dessinent sur le visage des spectateurs.

@R. Tirel

Les deux soeurs enchainent avec “It’s a shame”, morceau toujours issu de leur dernier album “Ruins”, sorti en janvier dernier. Après quelques paroles échangées, toujours en français, Johanna et Klara nous jouent des morceaux de leurs albums précédent dont “stay gold” ou “the lion’s roar”, titre particulièrement apprécié.

Accompagnée d’un public très dynamique, le groupe nous propose ensuite une musique plus “rock” avec le morceau “You are the problem here”, chanson qui résonne comme une révolte, un appel au respect des droits des femmes et à leur liberté.

Ce morceau fait écho à l’acquittement d’un homme jugé pour viol en Suède en mars 2017. Une affaire marquante qui a inspiré les artistes pour écrire ce texte, une contestation du manque de considération des droits des femmes. Le groupe enchaîne avec le titre “Ugly” puis “Hem for a dress” où le public reprend en coeur et en acoustique le refrain du morceau.

@R.Tirel

Les morceaux s’enchainent, la chaleur perdure

Pour “King of the world” elles sont rejoint par Isaac Gracie, l’artiste londonien qui a assuré la première partie du groupe. Le public est conquis par ces trois voix entremêlées.

@R.Tirel

En mêlant la folk et la country, les deux soeurs poursuivent les titres de leurs différents albums, pour un concert de plus d’une heure trente. Que le temps passe vite, les filles nous enchantent avec leur morceau hommage à Emmylou Harris, “Emmylou”. Avec ce titre émouvant, Klara et Johanna se placent en dignes héritières de la chanteuse américaine de country rock.

Après une dizaine de chansons, le concert arrive à sa fin. Après une pause de quelques minute, Johanna, Klara et leurs trois musiciens reviennent sur scène pour notre plus grand plaisir.

Le groupe enchaîne trois morceaux, et pas des moindre. “Rebel heart” puis “Firework” avec un fond de scène coloré à l’image du clip sorti il y a presque un an.

Enfin leur morceau “My silver Lining”, très attendu, sonne la fin du show sous une ambiance joyeuse. Un moment passé en compagnie de musiciens talentueux, une musique à la fois folk, country et rock qui s’impose dans le paysage musical indé. En ce mois de décembre les deux soeurs ont su réchauffer les coeurs et nous rappeler que non, (la) Folk is not DEAD !

Ci dessous le poste Instagram publié par les First Aid Kit le soir du concert à Stéréolux:

Voir cette publication sur Instagram

Merci beaucoup @stereolux_scopitone pour une soirée inoubliable ! ?? Also sooo happy to have the beautiful @isaac_g_music with us on this Euro tour ?✨

Une publication partagée par First Aid Kit (@firstaidkitband) le

"Symphonie carcérale" : un cours magistral sur les concerts en prison

Journée de formation avec la DRDJSCS

Curieuse de tout et surtout de l'info, Romane (se) pose beaucoup de questions. Salariée de Fragil, elle écrit sur l'éducation aux médias et la musique actuelle !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017