16 mai 2018

Exposition Masà par Chama Chereau : Voyage en terres inconnues

Fragil a rencontré Chama Chereau, jeune photographe, qui expose son travail au Crij jusqu'au 2 juin. Rencontre en vidéo.

Exposition Masà par Chama Chereau : Voyage en terres inconnues

16 Mai 2018

Fragil a rencontré Chama Chereau, jeune photographe, qui expose son travail au Crij jusqu'au 2 juin. Rencontre en vidéo.

Le 27 avril dernier, la rédaction de Fragil est allée à la rencontre de Chama Chereau, une jeune photographe de 23 ans, qui est partie en 2016 à la découverte des terres africaines. Trois mois plus tard, elle rentre en France avec ses souvenirs. Elle ne les a pas seulement en tête mais aussi en imprimé. C’est avec l’aide du dispositif Clap de la ville de Nantes qu’elle a pu les imprimer et faire des expositions. On revient en image sur ses aventures et la dernière exposition qu’elle fait au CRIJ de Nantes.

Exposition Masà jusqu’au 2 juin au Crij.

« Les p’tites Michu » à Nantes : « Comme l’éveil du printemps… »

Le Camion : un voyage vers l’inconnu

Étudiante en information et communication, artiste à ses heures perdues, cinéphile, sériephile et fan inconditionnelle de culture au sens large du terme

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017