14 octobre 2025

L’objectif d’Elliot : découvrir le journalisme avec Fragil

Étudiant en histoire, Elliot a pour projet de s’orienter professionnellement vers le journalisme dans les années à venir. Son expérience au sein de Fragil constitue pour lui une première expérience dans le milieu, dont il compte bien profiter pour élargir ses horizons.

L’objectif d’Elliot : découvrir le journalisme avec Fragil

14 Oct 2025

Étudiant en histoire, Elliot a pour projet de s’orienter professionnellement vers le journalisme dans les années à venir. Son expérience au sein de Fragil constitue pour lui une première expérience dans le milieu, dont il compte bien profiter pour élargir ses horizons.

Le rendez-vous est pris devant le Pôle Étudiant, sur le campus de l’Université. Un lieu qu’Elliot connait bien puisque c’est ici qu’il suit des études d’histoire. Actuellement en 2e année, il souhaite au terme de sa licence s’orienter vers un master de journalisme.

Un intérêt fort pour le journalisme

Voilà donc ce qui l’amène à Fragil : découvrir les dessous du métier et vérifier si cette orientation professionnelle lui plait. « J’ai découvert l’association l’an dernier pendant ses ateliers organisés à la fac. » Il a décidé de sauter le pas et de devenir rédacteur bénévole. Il souhaite apprendre les conventions de la profession, améliorer son écriture et avoir une première expérience concrète dans ce domaine.

À la découverte de Nantes

C’est aussi pour lui l’occasion de sortir du petit monde de l’Université. L’étudiant passe sa journée entre les murs des amphis et lorsqu’il rentre chez lui, c’est à deux pas du campus. Il veut désormais découvrir Nantes et les Nantais·es autrement. À commencer par les autres rédacteur·ices de Fragil : « Les gens de l’asso ne viennent pas tous des mêmes milieux. Ce n’est pas comme à l’école, où on fait tous la même chose. Ici il y a des étudiants, des personnes qui travaillent… »

Elliot, prenant la pose pendant une conférence de rédaction de Fragil. 14/10/25 Photo : Florence Calvez

Originaire de Saint-Nazaire, le jeune homme de 20 ans apprécie le dynamisme de sa ville d’adoption, « même s’il n’y a pas la mer » avoue-t-il. En contribuant à Fragil, il a trouvé un moyen « concret et cadré » de porter un nouveau regard sur ce qui se passe dans la cité des Ducs de Bretagne.

Rencontre et partage

Découverte et dynamisme, c’est d’ailleurs ce qui l’attire dans le journalisme. Il aime la possibilité d’aller à la rencontre de diverses personnes, de ne pas passer sa journée assis derrière un bureau, de partager son point de vue et sa réflexion critique.

Il ne reste qu’à espérer que l’expérience d’Elliot au sein du magazine lui donnera l’envie de poursuivre vers une carrière journalistique.

À 38 ans, Florence, formatrice en espagnol originaire de Quimper, a rejoint Fragil. Entre envie d’écriture, découvertes culturelles et nouvelles rencontres, elle espère que cette expérience lui permettra de redécouvrir Nantes autrement.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017