Organisé en 2014 par l’association Get Up !, le Dub Camp festival, premier du genre entièrement dédié au mouvement sound system, avait réuni au Pellerin (44), en extérieur et sous trois chapiteaux tous les fans de reggae, de dub et de culture sound system. Après un passage par Carquefou en 2016, le Dub Camp s’est installé sur les bords du Lac de Vioreau depuis l’année dernière.
Rencontre avec Olivier Bureau, programmateur du festival
Fragil : Parle-nous de la genèse du festival Dub Camp ?
Olivier Bureau : L’association existe depuis 10 ans et le festival a commencé en 2014. C’était un rêve qu’on avait d’organiser un festival autour de la culture sound system. La première édition a eu lieu en 2014 et a réuni 11 000 festivaliers et on atteint aujourd’hui une jauge d’environ 26 000 personnes sur 4 jours.
Fragil : Pourquoi le sound system, dub reggae ?
Olivier Bureau : La création de l’association s’est faite autour d’une émission de radio sur les ondes de Prun’. On est tous passionnés de musique reggae au sein de l’association et notre envie de créer un festival de passionnés pour les passionnés mais pas que est née naturellement. On a donc commencé par organiser des concerts sur Nantes puis le festival autour de cette musique.
Fragil : Comment fais-tu pour rester connecté à la production dub et reggae actuelle ?
Olivier Bureau : Au sein de l’association, il y a une centaine d’adhérents. On écoute toutes les émissions de radios spécialisées, certains se rendent aux concerts… On se met ensuite tous autour d’une table pour en discuter et la programmation se met en place au fur et à mesure des discussions.
Fragil : Est-ce compliqué de faire venir des artistes des 4 coins du monde ?
Olivier Bureau : Cette année, on programme des Mexicains, des Anglais, des Espagnols, des Italiens, des Jamaïcains, des Autrichiens… On accueille également un artiste turc qui viendra se produire pour la première fois en France. En terme de public, ça vient également des 4 coins du monde, des Japonais, des Néo-Zélandais, d’Amérique du sud et du Maghreb.
Fragil : Combien attends-tu d’artistes cette année ?
Olivier Bureau : Ça représente 75 groupes et 200 artistes.
Fragil : Quel est le budget de cette édition 2018 ?
Olivier Bureau : On est à 1,2 millions de budget pour cette édition 2018. En terme de subvention, c’est 1,5%. On est donc quasiment indépendant. C’est une force, mais c’est pas forcément évident pour organiser le festival sereinement. Le reste des revenus vient de la billetterie, du bar, du merchandising…
Fragil : Y a-t-il des nouveautés pour ce cru 2018 ?
Olivier Bureau : Cette année, on a ajouté un chapiteau dédié au conférences, aux radios avec des émissions en direct et de la musique reggae jouée à bas volume pour permettre au public de chiller en musique. En terme de programmation, on accueille cette année beaucoup d’artistes des années 90-2000, alors que les années passées, on faisait la part belle aux années 70-80.
Fragil : Ton plus beau souvenir ?
Olivier Bureau : C’est compliqué… Le premier, c’est l’aventure collective autour du festival. Il y avait 850 bénévoles l’année dernière et c’était magnifique de voir la synergie autour d’un même projet. Artistiquement, c’est la venue d’un sound system sud-africain qui s’appelle Kebra Ethiopia et qui a dansé avec le public. De voir tout le public en ébullition, j’en ai encore des frissons.
Fragil : Un mot à nos lecteurs ?
Olivier Bureau : C’est un festival qui est ouvert à tous. Au delà du reggae et du dub, c’est aussi des valeurs, une ambiance particulières. Il y a plein de produits bios et locaux. On ne trouvera pas de kebab ou d’américain frites sur le site. On fait un vrai travail autour de l’offre de restauration, de boisson et d’accueil du public. N’hésitez pas à venir découvrir ce qu’est un festival sound system et bienvenue au Dub Camp.
Une invitation qui ne se refuse pas.
RDV autour du Lac de Vioreau les 19, 20, 21 et 22 juillet pour 4 jours de “good vibrations”.
Pour en savoir plus : www.dubcampfestival.com