20 novembre 2023

Dilan, nantaise à mi-temps

Dilan, étudiante en information et communication rythme depuis 3 ans son quotidien par les voyages entre université à Nantes et cocon familial à Saint-Nazaire. La remise en question d’une vocation, c’est ce que la jeune femme expérimente à présent. Partons à la découverte de cette douce personnalité qui rêve de grand.

Dilan, nantaise à mi-temps

20 Nov 2023

Dilan, étudiante en information et communication rythme depuis 3 ans son quotidien par les voyages entre université à Nantes et cocon familial à Saint-Nazaire. La remise en question d’une vocation, c’est ce que la jeune femme expérimente à présent. Partons à la découverte de cette douce personnalité qui rêve de grand.

« Je voulais être journaliste depuis petite ». Quand on demande à Dilan pourquoi elle rejoint l’association, ce sont ses premiers mots. Elle raconte qu’elle est née en France de deux parents Turc·que·s. Alors, elle observe depuis toujours ses parents regarder les actualités du pays. Après son bac, elle découvre la mineure journalisme en licence d’info-com à l’UCO de Nantes, c’est une évidence. Fondamentalement attachée à ses racines, elle est restée vivre à Saint-Nazaire pour profiter un peu plus des siens avant de s’envoler vers d’autres horizons. Elle se projette pour quelques temps à l’étranger et particulièrement au Québec francophone pour garder un petit bout de ses repères. Son but, elle le dit avec assurance, c’est de réussir. Elle se fixe des objectifs de plus en plus haut, c’est sa manière de progresser. Elle n’ose se revendiquer comme une personnalité artistique. Toutefois, sa passion pour la mode l’a conduite à envisager une carrière dans le domaine pour un temps. Toujours soutenue par ses proches, elle est revenue à son amour de l’écriture. Dilan a pour sûr, un véritable attrait musical. Elle a appris à jouer de l’alto pendant quelques années et se plaît à s’essayer au chant. Elle sera toujours partante pour assister à un concert. Cela sera pour sûr son sujet de prédilection cette année.

« J’ai des compétences en écriture, c’est surtout le fait d’aller vers les gens parce que je suis super timide»

Dilan est une jeune femme plutôt réservée au premier abord qui s’ouvre au fur et à mesure de la conversation. Elle se confie sur cette timidité qui prend de la place, parfois trop, à tel point qu’elle va jusqu’à remettre en question son rêve, appréhende énormément cette année charnière. Aujourd’hui en troisième et dernière année de licence, Dilan est indécise. Elle sait que pour continuer dans le journalisme, elle doit dépasser cette appréhension. Jeune femme prudente et observatrice, elle a simplement besoin d’un petit coup de pouce pour se jeter à l’eau et compte sur cette année avec Fragil pour se dépasser. Elle s’ouvre à de nouvelles perspectives, tant que cela se rapporte aux médias alors elle envisage le journalisme mais pas seulement, pourquoi pas les réseaux sociaux ou la communication et qui sait, peut être même à l’international ! Dilan c’est une dualité certaine entre la douceur et le confort de vivre auprès de sa famille et les ambitions grandissantes d’une jeune femme qui s’affirme et se découvre petit à petit. Elle assemble ses désirs et ses talents comme pour former un tout bien assorti.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017