23 octobre 2018

Décryptage des Fake news

Dans le cadre de ses séjours pour enfants dont le but est de faire découvrir la ville à travers une enquête policière, l’association Corto Loisirs a sollicité Fragil pour mettre en place un atelier autour des fake news le mardi 23 octobre.

Décryptage des Fake news

23 Oct 2018

Dans le cadre de ses séjours pour enfants dont le but est de faire découvrir la ville à travers une enquête policière, l’association Corto Loisirs a sollicité Fragil pour mettre en place un atelier autour des fake news le mardi 23 octobre.

Dans le cadre du séjour dont le but est de découvrir Nantes à travers une enquête policière, 19 adolescents, âgés de 10 à 14 ans, sont venus assister à une initiation autour du décryptage des Fake news (ou Infox).

Après avoir défini ensemble le journalisme et la déontologie journalistique, l’accent a été mis sur les informations et les sources d’informations.

Agrandir

IMG_20181023_105937

Fragil

Nous avons ensuite mis en place un petit jeu en proposant aux 19 jeunes différentes informations. Ils devaient nous expliquer comment ils s’y prendraient pour vérifier la véracité de ces brèves :

Kylan Mbappé a été flashé à 37 km/h pendant le match France-Argentine.

Emmanuel Macron a été banquier d’affaires chez Rotschild.

Nous avons donc développé les différentes méthodes pour le croisement de sources et la vérification d’informations telles que le décodex du Monde, les observateurs France 24, la recherche d’images inversée…

Il a ensuite été question de la propagation des fake news sur les réseaux sociaux et comment il est préférable de croiser les sources avant de partager une information sur ses réseaux.

Les 19 adolescents sont visiblement sortis ravis de cette initiation.

Retrouvez ci-dessous le déroulé de cette formation:

Corto Loisirs – Fake news

Le Dieu du carnage a fait trembler les murs du Cyclope

Les adolescents et la pornographie

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017