21 avril 2017

Charlotte Savary : l’amour au fil des saisons

Fragil a posé ses valises un court instant à Toulouse afin de rencontrer Charlotte Savary, auteur de l'album folk "Seasons" en 2016. Rencontre toute en sincérité avec la jeune auteur-compositeur-intérprète.

Charlotte Savary : l’amour au fil des saisons

21 Avr 2017

Fragil a posé ses valises un court instant à Toulouse afin de rencontrer Charlotte Savary, auteur de l'album folk "Seasons" en 2016. Rencontre toute en sincérité avec la jeune auteur-compositeur-intérprète.

Après la sortie de son premier album solo Seasons en fin d’année 2016, Charlotte Savary nous invite au Bikini, célèbre salle de concerts toulousaine. Naturelle et d’une sincérité certaine, Charlotte confie à Fragil les dessous de son premier projet solo et de sa rencontre avec Wax Tailor qui marquera sa carrière musicale.

 Fragil : Seasons est votre premier album. Qu’est-ce qui vous a donné envie de démarrer un projet solo ?

Charlotte Savary : Cela a vraiment commencé par hasard. J’ai mûri et j’ai vécu beaucoup de choses, cela m’a permis de prendre confiance dans l’écriture et la composition.

Fragil : Pourquoi avoir choisi le titre Seasons ? Quelle est l’histoire de cet album ?

Charlotte Savary Dans cet album, je parle principalement de mes histoires amoureuses. On peut dire que je raconte une relation amoureuse au fil des saisons. Les bons tout comme les mauvais moments d’une histoire.

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Fragil : Cela était-il une envie personnelle ?

Charlotte Savary : Oui, cela ne m’est pas difficile. J’adore écrire et les mots me viennent facilement. Parler de mes histoires amoureuses me permet d’être sincère et d’interpréter une certaine vérité.

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Fragil : L’usage de l’anglais est-il un choix de votre part ou c’est une manière de toucher le plus de monde possible ?

Charlotte Savary : C’est vrai que mes textes sont principalement en anglais. C’est plutôt un choix personnel, j’ai fait des études d’anglais et pour moi c’est une langue qui me semble assez naturelle à l’écrit comme à l’oral. Je n’ai pas de réelle difficulté à chanter ou écrire en anglais, cela vient facilement.

Fragil : Au vu de vos nombreux projets, j’imagine que vous avez été amenée a beaucoup voyager ?

Charlotte Savary : C’est vrai que j’ai beaucoup voyagé. Mais je suis plutôt restée dans des pays anglophones, d’où ma passion pour cette langue.

 

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Fragil : Quelles sont vos principales inspirations ? 

Charlotte Savary : Je m’inspire principalement de mon vécu, de mes histoires, mes souvenirs. Mais mes rencontres m’aident énormément pour l’écriture de mes textes.

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Fragil : Comment s’est passée votre rencontre avec Wax Tailor ? L’idée de participer à son premier album Tales of the Forgotten Melodies était-elle une évidence pour vous deux ?

Charlotte Savary : Pour commencer, nous nous sommes rencontrés en studio. Wax préparait son premier album. Et nous avons tout de suite accroché. C’est une musique à laquelle j’accroche, et après avoir entendu ma voix, Wax s’est tout de suite dit que je pouvais chanter sur une de ses chansons. Nous avons d’ailleurs sorti un EP, Our Dance, en 2005.


A lire également dans Fragil : Wax Tailor : Worldwide music


Fragil : Une chanson, un film du moment ?

Charlotte Savary : Je lis un livre en ce moment, The Contortionist’s Handbook de Craig Clevenger. Je le lis en anglais, et c’est un livre réellement intéressant. Je vous le conseille !

 

L’écriture est un moyen pour Coralie, de faire revivre l’espace d’un instant, un concert, une rencontre, un événement...touchant divers milieux artistiques. Les souvenirs se fondent dans les lignes et se partagent entre chaque personne. Ses préférences musicales ? De l’indé en passant par le funk ou encore l’électro-swing.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017