16 avril 2024

Cérémonie de la citoyenneté : sensibiliser les jeunes à la vie démocratique et aux enjeux européens

Vendredi 12 avril se tenait la cérémonie de la citoyenneté à l’Hôtel de Ville de Nantes. Durant cette réception les jeunes majeur·es se sont vu recevoir leurs toutes premières cartes électorales accompagnées du Livret du Citoyen.

Cérémonie de la citoyenneté : sensibiliser les jeunes à la vie démocratique et aux enjeux européens

16 Avr 2024

Vendredi 12 avril se tenait la cérémonie de la citoyenneté à l’Hôtel de Ville de Nantes. Durant cette réception les jeunes majeur·es se sont vu recevoir leurs toutes premières cartes électorales accompagnées du Livret du Citoyen.

Alors que les élections européennes approchent à grands pas la cérémonie de la citoyenneté est un moyen pour la municipalité de Nantes d’intéresser ces nouveaux électeur·rices à voter le 9 juin. L’avenir de l’Union européenne, la vie démocratique ou le détachement à la politique par les jeunes étaient au cœur des échanges lors de cette cérémonie.

Cérémonie de la citoyenneté, le 12/04/2024 à l’Hôtel de Ville de Nantes ©Anouck Fily

Une cérémonie à multiples enjeux

Parmi les élu·es présent·es lors de cette cérémonie, la maire de Nantes, Johanna Rolland a souligné l’importance de sensibiliser les jeunes aux enjeux européens. « Les jeunes, comme les Français en général, ne sont pas assez informés sur les élections européennes« ,a-t-elle déclaré auprès de Fragil. La présidente de Nantes métropole, l’a rappelé lors de son discours, « les questions telles que la santé ou l’alimentation, se jouent à l’échelle européenne », montrant l’impact des décisions européennes sur le quotidien des citoyen·nes français.es. Cette cérémonie de la citoyenneté a deux enjeux principaux d’après la maire, le premier est de « rappeler que voter est un droit » et le deuxième est de « faire vivre la République ».

Mais ces enjeux ne sont pas partagés par l’ensemble des personnes présentes. Pour les étudiant·es invité·es, cette cérémonie est certes un moyen de comprendre les enjeux des élections, mais c’est principalement « un coup de communication ». D’autres se sont rendu·es à la cérémonie en pensant qu’elle était à caractère obligatoire.

©Johanna ROLLAND / La maire de Nantes, Johanna Rolland aux cotés des élu.es locaux et dese jeunes Nantais.es, nouveaux électeurs et électrices

L’engagement des associations

L’association « Maison de l’Europe », était également présente à la Mairie de Nantes, représentée par Zoé Fouquet et Roman Challet. Lors de cette cérémonie leurs missions étaient de sensibiliser la jeunesse aux élections européennes et aux fonctionnements de l’UE. Pour cela l’association organise des webinaires ou des simulations du Conseil de l’UE pour permettre aux jeunes de comprendre le fonctionnement des institutions européennes. Pour Roman Challet, ces actions sont nécessaires pour « simplifier l’information aux jeunes pour qu’ils comprennent les enjeux » de la vie démocratique et des élections.

Au-delà de la simple remise de carte électorale, cette cérémonie a aussi un symbole d’engagement dans la vie démocratique. Roman Challet souligne l’importance « d’intéresser les jeunes et de leur faire prendre conscience de ce qu’est la souveraineté », tandis que Zoé Fouquet met en avant « la nécessité de rencontrer des associations pour discuter de la participation à la vie démocratique.« . Il s’agit également de renforcer le sentiment d’appartenance à une citoyenneté européenne, tout en rencontrant des associations qui participent activement à la vie démocratique locale. Face à un détachement à la vie politique par les jeunes français.es au regard des élections européennes. Les élections européennes seront un indicateur crucial pour évaluer l’intérêt des jeunes français.es envers la politique qui ne cesse de baisser comme on a pu le voir pendant les législatives.

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Du haut de ses 19 ans, Anouck Fily est passé par Paris, les Emirats Arabes Unis et Nantes. Elle adore la cuisine, le tennis et la BD mais surtout le journalisme. Anouck effectue actuellement une licence information-communication dans l'objectif d'être plus tard journaliste.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017