Société

27 février 2024

Un pas en arrière pour l’aide sociale à l’enfance

Une mobilisation de l'ensemble des professionnel·les de la protection de l'enfance a eu lieu, le jeudi 22 février, suite à la circulaire de la directrice Enfance-Famille de la Loire-Atlantique indiquant la fin brutale du contrat jeune majeur (CJM) entre 21 et 25 ans.

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22 février 2024

25 ans de PRUN’ : 25H non-stop de découvertes ce dimanche

À l’occasion des 25 ans de Prun’, l’antenne nous propose 25h d’émissions sans interruption ce dimanche 25 à 6h jusqu’au lundi 26 à 7h sur le 92FM. Timothé Clerc l'un des organisateur·ice·s nous décrit un évènement de fin de saison en plus grand et sous différents formats.

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15 février 2024

Exhibition sexuelle en fac de médecine : Nantes Université « enquête », la corpo étudiante souhaite « étouffer » l’affaire

En septembre 2023, l’exhibition sexuelle de quelques étudiants de 2ème année de médecine, devant un amphithéâtre de plusieurs centaines de personnes a provoqué une saisine du procureur de la République par la présidence de Nantes Université. Cependant, Fragil révèle aujourd'hui un message du président de la Corporation Nantaise Étudiante de Médecine (CNEM) qui souhaite étouffer l'affaire.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017