Luttes

15 novembre 2025

LDH 44 : « Trêve ou pas, il y a toujours des gens dehors »

Alors que la trêve hivernale vient tout juste de débuter, les bénévoles de la Ligue des droits de l’homme (LDH) de Nantes dressent un constat amer sur le mal-logement. Dans une ville où plusieurs milliers de personnes dorment encore dans la rue ou dans des hébergements précaires, l’association poursuit inlassablement son travail de défense des droits fondamentaux, dont celui, vital, à un logement digne. Rencontre avec Annie Richard, l'une des doyennes de la section nantaise de l'association.

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7 novembre 2025

À Sainte-Luce-sur-Loire, un vernissage de SOS Méditerranée sous dispositif de sécurité

Ce jeudi 6 novembre se tenait le vernissage d’Être(s) Humain(s) à la mairie de Sainte-Luce-sur-Loire. Organisée par SOS Méditerranée, cette exposition s’est attiré les foudres du parti Reconquête qui dénonçait il y a quelques jours un usage « de l’argent public par rapport à une association qui mène un combat idéologique ». L’événement s’est déroulé sans accroc, même si le contexte était loin d’être à l’insouciance.

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30 octobre 2025

Les Restos du Coeur : une exposition pour « montrer que la situation s’aggrave »

Pour les quarante bougies des Restos du cœur, une exposition se tient cette année à travers cinq villes de France. Le département de Loire-Atlantique nous propose, durant six semaines, une série de clichés inédits réalisés par l’Agence France-Presse (AFP). L’occasion de revenir en images sur une précarité qui ne cesse de s’accroître à Nantes comme ailleurs en France.

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13 juin 2025

Une nouvelle vitrine pour la librairie Les Vagues avec un soutien massif des Nantais.es : « on se sent renforcé.es. »

Ce mercredi 11 juin, la librairie queer Les Vagues recevait sa nouvelle vitrine grâce au soutien de nombreux.ses nantais.es. Après les actes de vandalisme entre la nuit du 8 au 9 mai, la gérante Amandine Heulard exprime sa gratitude pour cet élan et assure qu’il est grandement bénéfique pour la durabilité de la librairie et le mouvement LGBTQIA+.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017