10 novembre 2022

Cali revient à Nantes le 17 novembre. Il sera seul sur scène avec une guitare, invité par la Bouche d’Air.

Il s’est produit de nombreuses fois sur scène à Nantes : au Zénith, au Théâtre Graslin, à la Cité des Congrès, à Stéréolux. Mais pour ce concert intimiste du 17 novembre, il a choisi de jouer salle Paul Fort. Un retour aux sources avec son dernier album «Ces jours qu’on a presque oubliés».

Cali revient à Nantes le 17 novembre. Il sera seul sur scène avec une guitare, invité par la Bouche d’Air.

10 Nov 2022

Il s’est produit de nombreuses fois sur scène à Nantes : au Zénith, au Théâtre Graslin, à la Cité des Congrès, à Stéréolux. Mais pour ce concert intimiste du 17 novembre, il a choisi de jouer salle Paul Fort. Un retour aux sources avec son dernier album «Ces jours qu’on a presque oubliés».

La couverture de cet album donne le ton de ses dernières chansons. Cali se tient debout devant une fenêtre, baignée par la lumière d’une fin de journée et il se souvient des moments qu’il a vécus avec des êtres qui lui sont cher.es, principalement avec des femmes.

«J’avais envie d’être sincère, d’arrêter de me mentir, de pouvoir me regarder dans un glace, de revenir à ce qui m’apaise» avoue-t-il lors de son interview à Fragil.

Le retour au source et à la pureté pour Cali

Le chanteur s’est donc mis à la tâche dans son studio de Rivesaltes avec Julien, son pianiste de toujours. Il a enregistré ses morceaux en une seule prise avec un micro à 1 mètre de sa bouche et il s’est laissé bercer par ses influences musicales : Bruce Springsteen, Johnny Cash, Bob Dylan. Résultat : un album très intimiste comme une sorte d’introspection sur sa vie avec toujours présent ce thème de l’amour.

Pur et sincère

«Je voulais retrouver la pureté d’un enfant qu’on prend dans ses bras, remettre dans mon cœur toutes les belles choses que j’ai vécu depuis que je suis enfant» confie-t-il.
Du coup, il a entamé une tournée qui le conduit à La Bouche d’air à Nantes tel un cow-boy solitaire.
«J’adore les western» explique-t-il. «Ces cow-boys qui vont de ville en ville pour jouer au poker, qui trichent pour gagner, se prennent une balle dans le dos ou repartent sur leur cheval pour de nouvelles aventures, ça me fait rire».

Ses copains le prennent davantage pour un indien que pour un cow-boy. Qu’importe, ce qui lui plaît, c’est sa liberté d’aller où il veut, sans contrainte. «J’ai une vie de troubadour» reconnaît-il.

L’hommage à Souchon

À Nantes en tout cas, le saloon où il va chanter ne sera pas bien grand et il ne risque pas de se retrouver avec du goudron et des plumes car les nantai.ses l’aiment bien. Pour lui, cette petite salle est un lieu approprié à son spectacle. «Je serai seul sur scène et la mise en scène sera théâtrale».

Dans son album, il rend un hommage appuyé à Alain Souchon, un artiste qu’il appréciait mais qu’il ne connaissait pas avant son appel un soir, au lendemain d’une énième défaite aux Victoires de la Musique. «J’étais au fond du trou et il m’a consolé. Ça m’a beaucoup touché» lâche Cali.

«L’amour, c’est tout ce qui compte»

Du coup, il lui écrit une chanson «Tout le monde aime Alain Souchon». Généralement, ce genre de chanson ne fait pas recette mais lorsqu’il la joue en concert, tout le monde se met à crier et reprend en cœur le refrain.

Celui qui s’est fait connaître avec «L’amour parfait» puis qui a écrit des tubes comme «C’est quand le bonheur» est donc revenu à ses premières amours : la chanson, pure, sincère, acoustique. «L’amour, c’est tout ce qui compte. Le reste, on s’en fout» conclut-il.

Certes, mais le fils de réfugié n’a pas oublié que son grand père avait combattu Franco dans les Brigades internationales et que son père s’est retrouvé dans un camp après avoir passé la frontière espagnole.

Bien que discret sur ses origines, il aide à sa façon des associations humanitaires comme «Terre des Hommes» ou l’ONG «One» qui luttent contre l’extrême pauvreté.

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Quand on a été journaliste pendant plus de 30 ans à France 3, que l'on s'est enrichi de belles rencontres et de découvertes, on a envie de continuer à partager sa curiosité et son ouverture d'esprit avec d'autres. En travaillant bénévolement à Fragil, on peut continuer à se cultiver en toute liberté. Ca donne du sens à un retraité devenu journaliste honoraire.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017