Anacris Frias

Nantaise depuis 1 an, je suis passionnée par l’architecture, la ville et les arts graphiques. Je m’intéresse aussi aux initiatives citoyennes qui font bouger nos modes de vie !

25 juillet 2022

Le Festival Fumetti : une kermesse graphique riche et conviviale

C’est dans une ambiance guinguette qu’a eu lieu du 2 au 12 Juin le Festival Fumetti, moment festif autour de la bande-dessinée, de l’illustration et de l’édition organisé par la Maison Fumetti. Cette “kermesse graphique” n’ayant pas pu être organisée sous sa forme originelle en 2021, elle est revenue en 2022 avec des rencontres, des expositions, des jeux, une buvette et un salon d’éditions pour clôturer cette semaine.

LA SUITE...

31 août 2021

CinéPride, un festival de cinéma riche de sa diversité !

Du 1er au 6 Juin avait lieu la 17e édition du festival de cinéma CinéPride au Katorza à Nantes. Le festival se donne pour mission de rendre visible, par leur diffusion, des films LGBTQI+* souvent inédits en France. La sélection, forte d’une grande diversité, permet de découvrir des films du monde entier, sur des thématiques très variées. Grâce à cette sélection, le festival milite pour une meilleure représentation des vies LGBTQI+.

LA SUITE...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017