15 mai 2024

Au Ferrailleur, Sœurs Malsaines exportent leur brigade de réassurance pour leur soirée

L’association Sœurs Malsaines organise au Ferrailleur une soirée avec DJ dans la nuit de vendredi à samedi. L’occasion d’emmener pour la première fois, en dehors de Paris, leur brigade ALED qui garantit la sécurité des personnes présentes à la soirée.  

Au Ferrailleur, Sœurs Malsaines exportent leur brigade de réassurance pour leur soirée

15 Mai 2024

L’association Sœurs Malsaines organise au Ferrailleur une soirée avec DJ dans la nuit de vendredi à samedi. L’occasion d’emmener pour la première fois, en dehors de Paris, leur brigade ALED qui garantit la sécurité des personnes présentes à la soirée.  

Vendredi à partir de 22h, Le Ferrailleur accueille l’association parisienne Sœurs Malsaines dans le cadre des nuits blanches du Ferrailleur. Une soirée exceptionnelle où quatre DJ s’enchaineront jusqu’à 4h.

« Le but, c’était de faire une soirée où tout le monde peut se sentir bien à l’aise. Donc, on va essayer de vraiment mettre en place tout ce qu’on peut pour que les personnes minorisées se sentent confortables dans la soirée et éviter qu’il y ait trop de personnes problématiques ou d’hommes qui prennent trop de place. », explique l’une des organisatrices de l’événement, Illa Gianotti.

« Volonté de retrouver un public dans l’Ouest »

La dernière venue de l’association remonte à 2-3 ans au Macadam. La co-fondatrice de Sœurs Malsaines, explique qu’iels viennent à Nantes car iels y ont « deux artistes résidents. » « On a fait peu d’événements à Nantes ces dernières années. Et on a de plus en plus de membres de l’asso qui viennent de Nantes et alentours et de Bretagne. », ajoute-t-elle.

Affiche de la soirée ©SoeursMalsaines

Une soirée focalisée sur la question des violences sexistes et sexuelles (VSS)

L’un des enjeux de la soirée pour cette association est la venue de leur brigade de bienveillance composée de « personnes qui sont formées sur la prise en charge de victimes de VSS et sur la réassurance des victimes » détaille la co-fondatrice et DJ. La priorité a été fait à la brigade au dépend des performances. Illa Gianotti explique que « on ne va pas avoir de performances ce weekend parce qu’on a préféré se focaliser sur ces questions-là (des VSS) et qu’on ne peut pas faire venir tout le monde malheureusement ».

Cependant, est prévu une scénographie avec notamment des drapeaux, des messages, etc. « Musicalement, je pense que c’est ça sera plutôt de la techno, trance. En plus, on a des artistes qui sont en train de se développer et de bouger pas mal » complète la co-fondatrice. Le tarif de la soirée est en prix libre et en espèce. Après la soirée du Ferrailleur, La Chaumière accueillera l’association et leur 4 DJ de 14h à 19h le samedi.

La Programmation :

Sur Insta : @soeursmalsaines

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Autodidacte et impliquée, Lisa est en deuxième année de licence information/communication. Dans le quotidien, elle est très active et trouve épanouissement dans l’artistique. Son lien aux autres et son rapport à l’art lui créent de grandes ambitions pour l’avenir.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017