16 octobre 2025

5 ans des Catherinettes à OHM Town : « Remercier toutes les personnes qui ont pris part au projet ! »

L’association de lutte contre les VSS en milieu festif, Les Catherinettes, a fêté son 5ème anniversaire ce vendredi 10 octobre à OHM Town. Une soirée concert qui a permis aux partenaires, associé·es et bénévoles venu·es de tout l’Hexagone de se retrouver.

5 ans des Catherinettes à OHM Town : « Remercier toutes les personnes qui ont pris part au projet ! »

16 Oct 2025

L’association de lutte contre les VSS en milieu festif, Les Catherinettes, a fêté son 5ème anniversaire ce vendredi 10 octobre à OHM Town. Une soirée concert qui a permis aux partenaires, associé·es et bénévoles venu·es de tout l’Hexagone de se retrouver.

Depuis 5 ans, l’association Les Catherinettes éduque et forme à la lutte contre les VSS1 dans les milieux festifs. Cette expertise reconnue a amené la directrice de l’association, Mélanie Gourvet, à s’exprimer sur le caractère systémiques des VSS lors d’une audition de la commission d’enquête sur les violences dans les secteurs culturel et médiatique en 2025. À l’occasion de leur anniversaire, Fragil est revenu à leur rencontre lors de la soirée que l’asso nantaise organisait à OHM Town en présences des artistes Maddy Street, Natalie Walkman et Marie-Beyoncé  à OHM Town.

1-Violences Sexistes et Sexuelles

Ohm Town, un lieu idéal pour Les Catherinettes

Pour Mélanie, le choix de OHM Town s’explique assez logiquement car c’est un espace en vogue dans le milieu musical nantais et en accord avec leur esprit : « On se sent en sécurité quand on y vient, c’est un gros lieu culturel de Nantes. »

OHM Town appartient actuellement aux gérants du club electro Macadam et ouvert depuis plus de deux ans. Le lieu possède à la fois un restaurant et une scène musicale avec un Sound system. Il se veut à la fois inclusif et engagé.

D’ailleurs, la directrice Mélanie se dit « très proche de  Mado Prévitali-Miranda », la directrice de production de Ohm Town et cofondatrice de SISMA avec qui elle partage les mêmes valeurs dans la lutte contre les discriminations.

Les Catherinettes célèbrent leur pérennité

Cette fête d’anniversaire a été pensée, en premier lieu, pour « Valoriser le travail de toute l’équipe » affirme Mélanie

C’est aussi une occasion pour des retrouvailles avec toute l’équipe qui s’est élargie au fil du temps précise la directrice:  « On fête pour se féliciter de toute la progression du projet depuis 5 ans et c’est aussi une façon de remercier toutes les personnes qui ont pris part au projet ».

Ces 5 ans de vie n’ont pas toujours été rose pour cette structure de lutte contre les VSS . L’évolution de l’association reflète une structuration très progressive, tient à rappeler, Margaux Gaches, chef de projet chez Les Catherinettes : « C’est un accomplissement de beaucoup de choses. Cela a commencé  avec une ambition très belle mais on avait pas du tout de moyens au départ. »

Ce rassemblement est aussi une bonne occasion pour prendre du recul et de faire le bilan sur la situation pour Marie : « On a beaucoup grandi,  on a plein de perspectives  mais il reste encore un travail monstre. » Tout en ayant conscience qu’il faut profiter de ces rares moments : « On est tout le temps dans les fêtes sans jamais la faire. Et là, c’est le moment de fêter ! »

De gauche à droite : Elsa Viguier, présidente, Les Catherinettes, Mélanie Gourvès, directrice, Les Catherinettes, Clémentine Roul, coordinatrice des formations, Consentis, Mado Prévitali-Miranda, Directrice de production, OHM Town et cofondatrice de SISMA. prise le 10/10/2025 par Pierre.

Une association qui grandit

Les 5 ans, ce n’est pas seulement un accomplissement nous confie Mélanie : « il reste encore beaucoup de travail. » Elle explique que c’est une étape nécessaire vers une normalisation de leurs activités : «  Ces cinq années représentent  notre force collective, notre professionnalisation, notre structuration, notre stabilisation et notre consolidation ». En témoigne le documentaire Femmes en piste ! qui montre l’action des Catherinettes au quotidien.

C’est également pour Les Catherinettes, une nouvelle responsabilité avec une augmentation significative de leurs activités  : « Pour l’année 2025 une mobilisation sur 25 jours de festivals  14 personnes dans l’équipe,  plus de 300 bénévoles mobilisés sur les différents dispositifs et plus de 500 000 festivalier.es touché.es », nous indique la directrice.

Pour répondre à ces nouveaux enjeux de structuration et de professionnalisation, Mélanie, travaille aux côtés d’une multitude d’autres collectifs inclusifs au niveau national pour former une fédération des associations de lutte contre les VSS : « Il faut structurer ces métiers qui sont nouveaux en France ». Elle ajoute, qu’une première étape semble cruciale : « Réaliser un état des lieux des structures qui agissent en milieu festif et qui luttent contre les VSS  en produisant une cartographie vers la fin 2026 pour l’Hexagone ».

D’autre part, Les Catherinettes sont aussi engagées dans plusieurs missions de coopération au niveau transnational avec différent.es partenaires venu.es de plusieurs pays européens comme Engagement Arts, Futurs Composés, FairPlé, Das zeitgemäBe Theater.

Infos utiles

Les Catherinettes seront le 15 et 16 novembre au Festival Art to play au Parc des Expositions à Nantes.

Les Catherinettes seront du 18 au 21 novembre au Elles Festival qui organise une table ronde au Chabada à Angers.

Programmation du mois d’Octobre à OHM Town

Professeur d’histoire-géographie, Pierre observe avec curiosité les changements de sa ville natale. Entre ses promenades à Chantenay, sa passion pour le backgammon et ses racines iraniennes, il explore à sa manière l’histoire et la culture.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017