4 décembre 2019

Vendredi sur Mer : la chanteuse à la voix de sirène envoûte le Stereolux

Ce jeudi 28 novembre, la chanteuse suisse Vendredi sur Mer, alias Charline Mignot, s’est appropriée la salle phare de Nantes avec un show d’1h15, mixant tendresse et énergie. Zoom sur ce concert ensorcelant et captivant.

Vendredi sur Mer : la chanteuse à la voix de sirène envoûte le Stereolux

04 Déc 2019

Ce jeudi 28 novembre, la chanteuse suisse Vendredi sur Mer, alias Charline Mignot, s’est appropriée la salle phare de Nantes avec un show d’1h15, mixant tendresse et énergie. Zoom sur ce concert ensorcelant et captivant.

Après une première partie menée par le duo 54, Vendredi sur Mer entre sur scène. Les lumières, pouvant passer d’un bleu vif à un blanc des plus épuré, la mettent en valeur. Elle entame l’avant-dernier concert de sa tournée par sa chanson « Lune est l’autre ». Le public commence à danser. Les mains se lèvent, les poignets se tournent au rythme de la chanteuse. Ils finissent par l’applaudir vigoureusement.

Poésie et intensité

Durant son show, elle enchaîne les chansons et est accompagnée par deux musiciens et deux danseurs, Clément et Doria. Ces derniers exécutent des chorégraphies de danse moderne et hip-hop tout en synchronisation et vivacité, en accord avec la musique, notamment sur le titre « La nuit ». Le public continue à suivre le rythme : l’énergie guide le spectacle, l’ambiance est intense.

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Camille Brucher

Intimité et confession

Plusieurs fois, elle s’adressera directement à son public, à les regarder dans les yeux et à leur témoigner des signes d’affection. Le public est réceptif et le lui rendra bien. Au fond de la scène est placé un coquillage géant, clin d’œil à son pseudo et univers. Elle s’y assoit et commence à interpréter sa chanson « Mon chagrin ». Sa voix délicate transporte le public. L’émotion est au rendez-vous mais la flamme ne tarde pas à se rallumer. Pour débuter sa chanson « Chewing-gum », l’un de ses plus gros succès, l’artiste se confie. Elle y évoque ses premiers amours, ses peines, ses histoires de cœur auxquelles chacun d’entre nous peut s’identifier. En s’adressant de manière spontanée au public, elle fait même preuve d’humour. Lorsqu’elle commence à chanter, la foule s’enflamme. Les danseurs et musiciens créent alors une énergie électrique : le public les suit et saute.

Amour et sourires

Heureuse, Vendredi sur Mer est acclamée par le public nantais. Les applaudissements et les cris sont de plus en plus fort, le sourire de l’artiste de plus en plus grand. La chanteuse termine alors son concert avec son tube « Ecoute chérie ». Si cette chanson ne vous dit rien, il n’est jamais trop tard pour l’écouter :

Et c’est alors que le public explose.
Après avoir remercié pour la énième fois la foule, l’artiste et son équipe quittent la scène. Mais le public en veut encore. Après une demande de retour insistante de la part du public, l’artiste revient pour deux chansons dont son fameux titre « Larme à Gauche ».

Après 1h15 de concert, les lumières de Stereolux se rallument. Le public est unanime : ce concert a été comme l’air marin, une bouffée d’air frais.

Atelier sur le thème des jeux vidéos à l'UDAF

Atelier autour du numérique avec le personnel de l'ANPAA

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017