29 mars 2022

Une journée de formation « dynamique » pour faire découvrir l’éducation aux médias à une équipe d’animation socio-culturelle rochelaise.

Le 17 mars, Fragil a accueilli six animateurs et animatrices socio-culturelles de La Rochelle pour les former aux techniques et aux outils d'éducation aux médias de l'association nantaise. Une journée riche qui a pleinement satisfait les stagiaires.

Une journée de formation « dynamique » pour faire découvrir l’éducation aux médias à une équipe d’animation socio-culturelle rochelaise.

29 Mar 2022

Le 17 mars, Fragil a accueilli six animateurs et animatrices socio-culturelles de La Rochelle pour les former aux techniques et aux outils d'éducation aux médias de l'association nantaise. Une journée riche qui a pleinement satisfait les stagiaires.

« Fondamentale, cette formation« : c’est avec un certain sens de la retenue qu’un des professionnels du Collectif des associations de La Rochelle conclura la journée de formation aux techniques d’éducation aux médias dispensée par Fragil. Réunis dans les locaux de l’association nantaise le 17 mars dernier, ces six animateurs et animatrices socio-culturel des associations des quartiers de Villeneuve-les-Salines et du Petit-Marseille à la Rochelle ont pu profiter pendant une journée entière d’un temps d’échange approfondi sur les pratiques de Fragil.

Une matinée pour échanger sur une façon de faire découvrir le journalisme

Comment amener un public à réfléchir à la notion de journalisme ? C’est autour de cette question que la matinée de formation a été construite par l’animateur de Fragil. À travers un atelier de découverte de l’écriture journalistique, l’organisation de débats mouvants questionnant la déontologie des reporters et un défi de création de média collaboratif, les participants et participantes ont pu se confronter à une technique d’éducation aux médias par la pratique. En effet, en seulement quelques heures, le groupe a pu créer et alimenter de trois reportages un média centré sur la Fabrique Dervallières, lieu de soutien à la création artistique abritant les locaux de Fragil.

Le média collaboratif créé par les participants et participantes en une matinée.

Ravis d’avoir pu produire en si peu de temps des reportages sourcés, notamment grâce aux interviews réalisées en quelques minutes sur place, les stagiaires admettront avoir apprécié d’avoir été poussés hors de leur « zone de confort » à travers cet exercice « ludique et participatif« .

Ambiance studieuse lors de l’atelier de création de média à Fragil

Un après midi dédié aux échanges sur le numérique

De retour de pause déjeuner, les participantes et participants ont été invités à découvrir quelques outils de Fragil permettant de questionner n’importe quel public sur son rapport au numérique. Que ce soit à l’aide de cartes plastifiées permettant de classer les différents réseaux sociaux selon des critères laissés au choix du groupe, ou encore en s’appuyant sur un quiz de culture générale numérique pour échanger autour de notions parfois méconnues (cloud, câbles sous-marins, GAFAM…), les stagiaires ont pu échanger et acquérir de nombreuses connaissances sur le sujet de manière ludique.

Échanges et débats autour de l’usage des réseaux sociaux.

Une journée « riche en contenus » et aux « explications très claires » dont les apports nourriront à coup sûr le travail quotidien des stagiaires. Un programme « très instructif avec des outils dont on pourra se resservir« , comme le soulignera une participante à l’issue de la journée.

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Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017