21 novembre 2017

Un nouveau regard sur le cinéma

Dans le cadre de la formation à Nantes des Jeunes Ambassadeurs des Droits pour l'Egalité, l'association Unis-Cité a sollicité Fragil pour animer un atelier autour des éléments du langage cinématographique et de l’analyse filmique.

Un nouveau regard sur le cinéma

21 Nov 2017

Dans le cadre de la formation à Nantes des Jeunes Ambassadeurs des Droits pour l'Egalité, l'association Unis-Cité a sollicité Fragil pour animer un atelier autour des éléments du langage cinématographique et de l’analyse filmique.

Cette année, 24 jeunes se sont inscrits au service civique « Jeunes Ambassadeurs des Droits pour l’égalité ». Cet engagement leur offre l’opportunité d’être formés à l’analyse filmique afin qu’ils animent ultérieurement des séances de ciné-débats dans des établissements scolaires auprès de lycéens.

C’est dans ce cadre que l’association Unis-Cité, chargée d’encadrer ces jeunes en service civique, a sollicité Fragil pour animer un atelier autour des éléments du langage cinématographique et de l’analyse filmique. Deux groupes de douze jeunes se sont succédés pour 3h30 de formation intensive dirigée par Merwann Abboud, salarié de l’association Fragil.

Au menu de ces deux séances

  • Retour sur la création du cinéma et visionnage des deux premiers des frères Lumière « Sortie des usines Lumière » et « Arrivée d’un train en gare de La Ciotat »

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Unis-Cité-analyse-filmique-4
Slide de la présentation de Fragil sur la création du cinéma
  • Identification des différents éléments du langage cinématographique : l’organisation d’un film en séquences, scènes et plans ; l’échelle des plans, du plan d’ensemble au très gros plan ; les angles de prise de vue, frontal, plongée et contre-plongée ; les mouvements de caméra, panoramique et travelling ; l’éclairage et les couleurs ; la bande sonore ; le montage et les effets de transition
  • L’analyse filmique et sa construction
  • Exercices pratiques avec l’analyse de deux scènes : Le dictateur de Charlier Chaplin et OSS 117 de Michel Hazanavicius

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Dictateur
Visionnage de la scène finale du Dictateur de Charlie Chaplin

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oss117
Visionnage d'une scène d'OSS 117 de Michel Hazanavicius

Le dernier temps de ces deux séances était consacré à une rapide formation d’animation de débat.
Les 24 jeunes sont repartis ravis et riches d’un nouveau regard sur la construction d’un film et l’analyse qu’on peut tirer des choix artistiques du réalisateur.

Inaudible au Grand T : donner corps à la musique

Fragil forme les associations de Plessé à la communication

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017