27 mai 2019

Un moment de paradis avec Vanessa

Le mercredi 22 mai Vanessa Paradis a offert à son public un délicat moment mêlant douceur et pop rock lors d’un concert de 2 heures dans le cadre intime de la Cité des Congrès de Nantes.

Un moment de paradis avec Vanessa

27 Mai 2019

Le mercredi 22 mai Vanessa Paradis a offert à son public un délicat moment mêlant douceur et pop rock lors d’un concert de 2 heures dans le cadre intime de la Cité des Congrès de Nantes.

Vanessa est comme une copine de lycée que l’on suit depuis plus de 20 ans : elle fait comme partie du cercle intime et, au fil des années, on la regarde chanter, jouer la comédie avec un regard bienveillant. Alors quand la copine nous rend visite, on est fébrile et heureux de la retrouver.

A 19h30, le public rentre sagement dans la belle et grande salle de la Cité des Congrès. Les places sont numérotées alors on n’est pas inquiet, on sait que l’on va pouvoir profiter du concert confortablement assis. C’était sans compter que Vanessa, elle, a envie de danser et de s’éclater ! Dès le début du concert, le ton est donné : les musiciens envoient du son et Vanessa est là devant son public habillée d’un joli bustier scintillant prête à donner et a se donner à son public.

Crédit photo: Karina Bordier

« On dirait une salle de cinéma ! » s’amuse-t-elle, « vous faites comme vous voulez mais vous pouvez aussi vous lever pour danser avec nous ! ». Le feu vert est donné alors sans se faire prier une deuxième fois, les spectateurs se lèvent de leurs sièges et battent le rythme sur les chansons qui défilent.

Crédit photo: Karina Bordier

Avec un savant mélange des nouvelles chansons du dernier album « Les Sources » et des plus anciennes comme l’iconique « Joe le taxi », la salle est aux anges. On vibre avec Vanessa sur « L’Incendie », « La Scène », « Divine Idylle », « Tu vois c’que je vois », « Mi Amor », « Commando » et on redevient plus sage avec les émouvants « Dis lui toi que je t’aime », « Kiev » ou « La ballade de Johnny Jane » de Gainsbourg. Le single « Ces mots simples » est interprété après le rappel. Vanessa s’est alors drapée d’une robe vaporeuse et accompagnée par son guitariste, entonne cette mélodie écrite par son mari Samuel Benchetrit. On ressent une émotion dans la salle, le public retient son souffle et la voix de Paradis bouleverse.

Crédit photo: Karina Bordier

On en redemanderait bien encore mais la belle, accompagnée de ses musiciens, nous salue et nous remercie, visiblement elle aussi émue et reconnaissante de l’amour de son public.

Crédit photo: Karina Bordier

Alors à bientôt Vanessa et pour reprendre Serge Gainsbourg : « Paradis c’est l’enfer ! »

Un anniversaire mémorable avec Archive

Initiation au journalisme avec des élèves du collège Ernest Renan

Le journalisme pour partager et informer sur la musique, le théâtre et la culture en général.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017