16 décembre 2016

The Rusty Bells : rencontre sur la planète rouge

Fragil a découvert le groupe toulousain The Rusty Bells à l'occasion du Rock in Loft de la Rochelle en juillet 2016. Groupe à l'univers décalé et à l'identité forte, le duo s'apprête à sortir un nouvel album pour la rentrée 2017. Rencontre.

The Rusty Bells : rencontre sur la planète rouge

16 Déc 2016

Fragil a découvert le groupe toulousain The Rusty Bells à l'occasion du Rock in Loft de la Rochelle en juillet 2016. Groupe à l'univers décalé et à l'identité forte, le duo s'apprête à sortir un nouvel album pour la rentrée 2017. Rencontre.

Rencontrés pour la première fois à la Brasserie des Dames lors du Rock in Loft de La Rochelle, les Rusty Bells avaient éveillé la curiosité de Fragil. En effet ce duo, formé par Jérémy Andrès et Christophe Bureau, à l’univers unique nous a transportés en un instant dans une atmosphère des plus galactiques. Les Rusty Bells, originaires de Toulouse, nous accordent, le temps d’une interview, l’occasion d’en apprendre davantage sur les coulisses de leur clip Red Sun sorti récemment. Un clip en noir et blanc qui nous promet une virée sur Mars totalement psychédélique. Fragil a voulu en savoir davantage et en a également profité pour parler du nouvel album dont la sortie est prévue en janvier 2017 !

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Jez et Chris forment le duo de The Rusty Bells

Benjamin Roussel

Fragil : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

The Rusty Bells : Nous sommes un duo de rock galactique né en 2014 à Toulouse, mélangeant claviers, guitare, batterie et chant. Notre univers est au croisement de la brutalité des sonorités rock et l’évasion des mélodies planantes du synthé.

Nous avons fait une sorte de « méli-mélo » de toutes nos influences. Nous aimons la musique, la photo, la vidéo. Pourquoi ne pas tout synthétiser ?

Fragil : D’où vous est venue cette idée de faire un groupe dit « Rock Pop Galactique » voire psychédélique ? Cela vient-il de vos influences communes ?

The Rusty Bells : A vrai dire ce n’était pas très réfléchi. Cela s’est fait très naturellement. Nous avons fait une sorte de « méli-mélo » de toutes nos influences. Nous aimons la musique, la photo, la vidéo. Pourquoi ne pas tout synthétiser ? Nous travaillons avec un savoir-faire très électro dans une atmosphère très psychédélique et une énergie rock’n’roll. Il en est ressorti un rock galactique !

Fragil : Selon vous, y a-t-il des messages importants à faire passer en tant que musiciens ?

Rusty Bells : Chaque instant de notre écriture correspond à un ressenti, une expérience et/ou un sentiment. Nous ne portons pas de message politique. On est plus attirés par la soif de découverte de l’inconnu, comme l’espace, la nature humaine ou la création. Toutes ces questions qui restent sans réponse.

Fragil : Votre EP enjoYourself  est sorti récemment et votre premier album sortira en Janvier 2017. Une tournée est donc déjà prévue ?

The Rusty Bells : Oui, avec deux dates-clé pour la sortie de notre album en février : la première au Supersonic à Paris le 11 février et l’autre au Connexion à Toulouse le 22 février. Nous serons aussi au Hard Rock Café de Lyon. A l’heure d’Internet, le plus simple c’est de nous ajouter sur Bandsintown ou de consulter notre site web.

Dans le clip, on retrouve deux hommes à la quête du soleil rouge. Durant leur périple, ils vont faire la connaissance d’un être mystérieux

Fragil : Sur cet EP, nous retrouvons le titre Red Sun dont vous venez de sortir le clip. Racontez-nous l’histoire de cette chanson…Où le clip a-t-il été tourné ?

The Rusty Bells : Le clip vient à peine de sortir. Le tournage a eu lieu sur la planète Mars. Les conditions étaient difficiles car chacun le sait, la température sur place est insoutenable. Mais, c’était le lieu idéal pour retranscrire un paysage apocalyptique en cohésion avec les propos de la chanson. Dans le clip, on retrouve deux hommes à la quête du soleil rouge. Durant leur périple, ils vont faire la connaissance d’un être mystérieux.

Fragil : Cela est-il essentiel selon vous d’apporter un visuel lors de vos concerts ? Cela était-il une envie commune dès le départ ?

The Rusty Bells : Oui, dès notre premier concert, nous avons intégré des visuels en fond de scène pendant nos lives. On tenait absolument à proposer à notre public un voyage tant musical que visuel.

Fragil : Quelles sont vos principales inspirations du moment ?

Jez : Strangers Things.
Chris : Asaf Avidan.

Fragil : Où pouvons-nous vous retrouver prochainement ?

The Rusty Bells : Notre nouvel EP est désormais disponible sur toutes les plateformes d’écoute et de téléchargement. Aussi, nous sommes en train de développer une petite surprise graphique pour nos followers Instagram. Rendez-vous sur notre prochaine tournée !

L’écriture est un moyen pour Coralie, de faire revivre l’espace d’un instant, un concert, une rencontre, un événement...touchant divers milieux artistiques. Les souvenirs se fondent dans les lignes et se partagent entre chaque personne. Ses préférences musicales ? De l’indé en passant par le funk ou encore l’électro-swing.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017