Olivier Desbordes

6 avril 2018

« Les contes d’Hoffmann » selon Olivier Desbordes : « Ambiance poétique et enfumée… »

L’un des temps forts de la prochaine édition du festival de Saint-Céré, qui se déroulera du 18 juillet au 18 août 2018, sera la présentation des « Contes d’Hoffmann » de Jacques Offenbach (1819-1880), dans la vision d’Olivier Desbordes. Cette production a été créée en Suisse, à l’Opéra de Fribourg, le 29 décembre 2017. Le metteur en scène nous a accordé un entretien à l’occasion d’une reprise du spectacle en mars à l’Opéra de Massy. Il en présente sa conception, et commente quelques évènements de la programmation de cet été, qui s’annonce passionnante.

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  • Traviata St Céré 2016
16 septembre 2016

Rencontre : Burcu Uyar et Julien Dran jouent « Traviata » à Saint-Céré

L’un des temps forts de l’édition 2016 du festival de Saint-Céré a été la mise en scène de « La Traviata » de Verdi par Olivier Desbordes. Dans une vision intime, Violetta revoit passer toute sa vie, juste avant de mourir. Nous avons rencontré Burcu Uyar et Julien Dran, bouleversants d’intensité en Violetta et Alfredo.

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  • falstaff
17 juin 2016

« Le monde entier est une farce »

OPERA. Olivier Desbordes affiche régulièrement des partitions de Verdi au festival de Saint-Céré. Il mettra en scène cet été une nouvelle Traviata, après avoir présenté l’an dernier Falstaff, l’ultime opéra du compositeur. Retour sur un spectacle qui conclut l’itinéraire d’un artiste habité par le drame, sur un éclat de rire.

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29 avril 2016

Fête suspendue au dessus d’un gouffre

OPERA. La comédie musicale de John Kander, « Cabaret » (1966), dans la vision perturbante d’Olivier Desbordes, a été l’un des temps forts de l’édition 2014 du festival de Saint-Céré. Le metteur en scène retrouvera cet été lors de ce même festival un contexte semblable avec « L’Opéra de Quat’sous » de Kurt Weill, créé à Berlin en 1928.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017