bertrand cuiller

  • Bertrand Cuiller - es Apartés 3 juin( photo Julien Mignot)
3 juin 2024

Le claveciniste Bertrand Cuiller achève la 2e saison des concerts baroques à la bougie avec « Heaven and Earth »

Fragil avait rencontré le musicien lors de son passage aux Folles Journées. Bertrand Cuiller est de retour à Nantes pour donner un récital de clavecin dans le cadre des Apartés organisés par l’ensemble Stradivaria lundi 3 juin à la Chapelle de l’Immaculée Conception. C’est l’occasion pour Fragil de refaire un point avec lui sur sa passion, la musique.

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15 mars 2018

Bertrand Cuiller dirige « Rinaldo » de Haendel : « L’envie de libertés musicales »

Angers Nantes Opéra a poursuivi son exploration du répertoire baroque en programmant cette saison « Rinaldo » de Haendel (1711), dans la mise en scène très inventive de Claire Dancoisne. Le spectacle a été créé au Théâtre de Cornouaille de Quimper en janvier et sera repris jusqu’en août en tournée dans les villes co-productrices. Bertrand Cuiller y dirige son ensemble Le Caravansérail avec une belle énergie. Il a accordé un entretien à Fragil.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017