artistes nantais·es

20 juin 2025

MiEL, chanteuse et DJ : « Pour moi, c’était pas un métier »

Artiste hybride entre RnB alternatif, neo soul et musiques électroniques, MiEL trace sa route depuis Nantes avec douceur et détermination. Elle se produit durant la fête de la musique au PNY, place Graslin. Fragil est parti à la rencontre de cette artiste émergente de la scène musicale nantaise.

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19 juin 2025

La sélection TFQ? : dernier trimestre de découvertes locales

Pour clôturer sa saison à Prun, l’équipe de l'émission TFQ? livre aux lecteur·ices de Fragil une grosse fournée d'artistes et projets nantais·es à découvrir. Ce mois ci, 44LINKUP2, Joanne O Joan, AWITW, Moor, X for Jetpack, Kloé Damigny et Bad Bad Bird sont à l'honneur.

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10 juin 2025

Stand-up – Hugo Le Van : « aller déranger ceux qui ne le sont pas »

Jeudi 29 mai, sous le chapiteau du festival Euphoria, huit humoristes montent sur scène pour un moment de stand-up à 360°. Un format immersif porté par trois structures nantaises aux horizons culturels Parmi les têtes d’affiche : Hugo Le Van. L’humoriste de 24 ans alterne aujourd’hui entre Nantes et Paris, où il tient chaque semaine une chronique engagée sur Radio Nova, dans l’émission La Riposte.

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27 mai 2025

TedaAk : politiser la musique et poétiser le politique

Entre teKno militante et poésie queer, Lou – alias TedaAk – transforme la scène en tribune, et la musique électronique en outil de disruption sociale. À travers son projet solo né en 2022, cet artiste transdisciplinaire nantais mêle sa musique à des textes engagés et performances chorégraphiques qui interrogent les normes, bousculent les formats, détournent les codes, et prouvent qu'il est possible de faire danser les corps tout en éveillant les consciences.

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23 avril 2025

Aurélien et l’impro : une aventure collective

Dans le cadre de sa série sur l’humour et sa mise en scène, Fragil est allé à la rencontre d’Aurélien, membre actif de la troupe du Lait Chaud. Née de l’envie de repousser les limites du jeu, cette compagnie cultive un théâtre d’improvisation à la fois exigeant et spontané. Entre rires et instants de grâce inattendus, ses comédien·nes explorent sans filet l’art du rebond et du lâcher-prise. Mais derrière cette apparente légèreté se cache un véritable travail de fond, car si l’improvisation amuse, elle repose aussi sur la technique, la complicité et une bonne dose d’humilité.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017