7 juin 2024

Pride : des animations dans des bars pour une ville LGBTQIA+ Friendly

Jusqu'à dimanche, a lieu des animations dans 25 établissements et bars nantais dans le cadre de la Pride. Organisés par Nosig, en partenariat avec le collectif Culture Bar-Bars, ces événements permettent de former les bars à l’accueil des personnes queer et d’ « avoir des lieux LGBTQIA+ Friendly » toute l’année.

Pride : des animations dans des bars pour une ville LGBTQIA+ Friendly

07 Juin 2024

Jusqu'à dimanche, a lieu des animations dans 25 établissements et bars nantais dans le cadre de la Pride. Organisés par Nosig, en partenariat avec le collectif Culture Bar-Bars, ces événements permettent de former les bars à l’accueil des personnes queer et d’ « avoir des lieux LGBTQIA+ Friendly » toute l’année.

Dans le cadre de la Pride, Nosig, en partenariat avec le collectif Culture Bar-Bars, propose, pour la deuxième année consécutive, un certain nombre d’animations dans le cadre de la Marche des Fiertés dans les bars de Nantes. « C’est parti de sept bars l’année dernière, on est passés à une vingtaine cette année », explique Violette Cordaro, l’organisatrice de la Pride. Avant de rajouter « Pour nous c’est réussis », au sujet de l’initiative.

Programmation du 8 juin dans les différents bars ©Nosig

« Faire de Nantes une ville LGBTQIA+ Friendly »

« Tous ces bars, on les forme pour avoir des endroits safe » tout au long de l’année explique Violette Cordaro. 25 bars et établissements ont ainsi été formés par Nosig à « Comment on accueille des personnes LGBTQIA+ » éclaircit Lyane Saint Pierre, chargée de mission au sein du collectif Culture Bar-Bars.

Elle rajoute « Nous, on s’intéressait déjà avec nos adhérents et le collectif à comment faire des lieux safe ». Florian Blay, l’un des associés qui tient les Fleurs du Malt et l’Atomic’s Café, explique au sujet de la formation « C’était important de le savoir. Le rôle des institutions, tels que les bars, c’est de protéger les gens ».

Florian Blay, l’un des associés de l’Atomic’s Café et des Fleurs du Malt ©Lisa Le Floch

Une demande forte des bars

La vice-présidente de Nosig évoque « une vraie demande » de Culture Bar-Bars, mais aussi des bars eux-mêmes. Florian Blay parle notamment « d’une initiative de Caroline et Léonie qui sont dans  mon équipe » qui l’a poussé à proposer des animations pendant trois jours, malgré le fait « qu’il ne sentait pas forcément légitime au début ».

Il existe « une synergie énorme entre les établissements », rajoute ce gérant de bars. « Ce qui a pu pousser d’autres bars à proposer des choses ».

« On est super fièr·e·s parce qu’on n’a pas que des Drag Show » – Lyane Saint Pierre, chargée de mission au sein du collectif Culture Bar-Bars

Une programmation variée à attendre

Est attendue une large programmation avec « des artistes queer mais aussi d’autres artistes par exemple le groupe Medicis qui joue qui ne fait pas parti de la communauté, mais qui veut être solidaire », développe Lyane Saint Pierre qui a fait en partie le lien entre Nosig et les bars. Elle rajoute « On est super fièr·e·s parce qu’on n’a pas que des Drag Show »

À l’Atomic’s Café et aux Fleurs du Malt sont attendus jusqu’à dimanche plusieurs Drag Shows (Charlie Nyx, Jody Coaster, Domina Sin ou encore Leila Musaa), des vernissages, scène ouverte, DJ Set ou encore un stand de prévention tenu par l’association Consentis. Le gérant conclut : « Ce qui nous tient à cœur c’est que tout le monde passe une bonne soirée. ».

Infos utiles : Programme

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Autodidacte et impliquée, Lisa est en deuxième année de licence information/communication. Dans le quotidien, elle est très active et trouve épanouissement dans l’artistique. Son lien aux autres et son rapport à l’art lui créent de grandes ambitions pour l’avenir.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017