28 mai 2024

Pride à Nantes, les nouveautés à connaître

Le 8 juin se déroulera la Pride de Nantes. Un événement marqué par « la présence de la Ville de Nantes » et l’envie de NOSIG d’ « avoir des endroits safes ». L’occasion de revenir sur ses nouveautés.

Pride à Nantes, les nouveautés à connaître

28 Mai 2024

Le 8 juin se déroulera la Pride de Nantes. Un événement marqué par « la présence de la Ville de Nantes » et l’envie de NOSIG d’ « avoir des endroits safes ». L’occasion de revenir sur ses nouveautés.

Le 8 juin aura lieu la Pride à Nantes. Une Pride intitulée « Nous existons. L’intersexuation ne doit pas être effacée par des scalpels » qui « va être dans la même configuration » que les années précédentes, explique Valentin Marchand l’un·e des co-président·e·s de NOSIG. L’occasion de parler des quelques nouveautés attendues cette année.

« Avoir des endroits safe »

Dans le contexte de la Pride, 25 établissements (bars et commerçants partenaires de NOSIG) accueilleront des événements LGBTQIA+. « Tout ces bars, sont formés sur l’accueil des personnes LGBTQIA+ », explique Violette Cordaro, chargée de l’organisation de la Pride. Des événements qui se dérouleront jeudi 6 juin, ainsi que le samedi 8 et le dimanche 9, en partenariat avec le collectif Bar-Bars.

Au sein de la Pride sera installée une « zone blanche » pour les personnes sensibles au bruit et celles en fauteuils roulants notamment. En termes d’accessibilité, Valentin Marchand explique « on a fait un travail comme l’année dernière ». Par exemple, « les discours seront doublés en langue des signes cette année », rajoute-il.

Affiche de la Pride 2024 ©NOSIG

La présence nouvelle de la Ville de Nantes

« On fait encore un pas de plus dans l’engagement de la Ville de Nantes autour de cette date », met en avant le co-président du Centre LGBTQIA+ en parlant du premier stand de la mairie à l’événement. Enthousiaste, il rajoute « C’est plutôt heureux de voir une municipalité qui s’engage autant ».

Le stand de la Ville de Nantes côtoiera ceux de 15 associations LGBTQIA+, mais aussi celui du Planning Familial ou encore de la CFDT. Un stand de dépistage plus gros que les années précédentes est prévu. « On a doublé l’équipe de dépistage » explique Violette Cordaro.

Photo de la Pride 2023 ©Loan Patru

Fragiles, dans un monde fragile : une exposition au cœur de notre quotidien.

Lisa, co-fondatrice et membre du collectif Chaleur Tournante

Thermostat #03, un festival pour promouvoir la culture nantaise

Autodidacte et impliquée, Lisa est en deuxième année de licence information/communication. Dans le quotidien, elle est très active et trouve épanouissement dans l’artistique. Son lien aux autres et son rapport à l’art lui créent de grandes ambitions pour l’avenir.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017