6 juin 2018

Pourquoi le véganisme ?

Le véganisme dit non à l’exploitation animale. La première dimension est l’alimentation d’origine végétale, qui exclut la viande, le poisson, les produits laitiers, les œufs ainsi que le miel. Mais il existe aussi d’autres dimensions : habillement (vêtements sans matière animale), loisirs (ne pas se rendre au cirque ou en aquarium), cosmétiques (outils de maquillage sans matière animale). Afin de vous y retrouver, Fragil se propose de décrypter pour vous cette philosophie.

Pourquoi le véganisme ?

06 Juin 2018

Le véganisme dit non à l’exploitation animale. La première dimension est l’alimentation d’origine végétale, qui exclut la viande, le poisson, les produits laitiers, les œufs ainsi que le miel. Mais il existe aussi d’autres dimensions : habillement (vêtements sans matière animale), loisirs (ne pas se rendre au cirque ou en aquarium), cosmétiques (outils de maquillage sans matière animale). Afin de vous y retrouver, Fragil se propose de décrypter pour vous cette philosophie.

Le véganisme est un mode de vie, qui s’est rapidement développé ces dernières années pour plusieurs raisons. Quelles sont-elles ? Analysons les trois principales dimensions de la philosophie végane.

La protection des animaux

Les principaux fournisseurs de l’alimentation classique sont les animaux. Ils sont les victimes d’une industrie massive qui répond à une consommation croissante de produits animaux. La conséquence est que pour produire massivement, le bien-être des animaux est sacrifié. Ils sont regroupés dans de grands abattoirs, sans lumière naturelle ni espace pour vivre. Certains abattoirs font parfois preuve de violence, comme le montrent plusieurs vidéos de l’association de protection animale L214.

Les transports sont également difficiles pour les animaux car ils voyagent plusieurs jours, parfois sans eau ni nourriture. Certains arrivent blessés, voire morts à l’abattoir, leur destination.

Il est nécessaire de rappeler qu’un animal est un être vivant, qui peut souffrir si violence est faite et ressentir des émotions négatives.

La problématique de l’environnement

La production de viande est un grand problème pour l’écologie mondiale. Qui dit élever un animal dit lui fournir toute l’eau nécessaire pour grandir. Et les quantités d’eau nécessaires pour le bétail sont très importantes.

En comparaison, la production d’un kilogramme de bœuf utilise 15 000 litres d’eau, contre seulement 2 000 pour produire un kilogramme de soja. Pour les fruits et légumes, seulement entre 500 et 1 000 litres d’eau sont utiles pour la production. Un écart considérable qui pose le problème des quantités d’eau utilisées à l’échelle mondiale. De plus, les pesticides, les engrais ainsi que tous les déchets animaux dégradent la qualité de l’eau en diminuant les ressources en eau douce de la planète.

Par ailleurs, qui dit production agricole dit besoin d’espace appropriée à cette production. Seulement, trouver des espaces adéquats pour répondre à la demande croissante de viande n’est pas chose simple. L’industrie a donc eu recours aux espaces naturels, à commencer par les forêts, pour disposer de nouveaux espaces et pouvoir ainsi produire davantage. Ainsi, des forêts du monde entier sont tailladées, notamment en Amazonie où plus de 80% de l’espace naturel a été sacrifié pour la production de viande !
La conséquence est la déforestation qui s’accélère depuis une vingtaine d’années et qui étouffe complément l’écosystème et la planète.

Le dernier point concernant la problématique de l’environnement est la pollution de l’air. On pointe souvent du doigt les voitures, mais la production de viande est une cause bien plus grave. Différents types de gaz à effet de serre sont émis par la production de viande, dont le méthane, le CO2 ainsi que le protoxyde d’azote. Si l’on fait la comparaison, produire un kilogramme de bœufs émet près de 40 fois plus de dioxyde de carbone que produire un kilogramme de lentilles.
C’est pourquoi exclure les produits animaux de notre alimentation, et la viande en particulier, permettrait d’améliorer radicalement la qualité de l’air.

Les avantages sur la santé

Devenir végan fait beaucoup de bien à l’organisme.

Concernant la viande, elle contient beaucoup de graisses saturées, qui sont de mauvaises graisses pour l’organisme. Consommées en quantité excessive, elles sont responsables de plusieurs maladies, dont des cancers ainsi que des maladies cardiovasculaires.
En outre, la consommation de viande est responsable du processus de décomposition des protéines, qui cause le développement de l’acide urique. En théorie, le niveau de ce dernier est régulé par l’urase, une enzyme. Malheureusement, cette dernière est très peu présente dans notre organisme.

En ce qui concerne la consommation de poisson, ce dernier est contaminé au mercure. Le niveau de contamination est certes différent selon les poissons, mais la consommation de mercure doit quoi qu’il arrive être limité autant que possible. Notre organisme n’est naturellement pas capable de rejeter le mercure qui provient de notre alimentation. Une trop grande consommation de poisson risque de dégrader sérieusement le système nerveux à long terme.

Le lait de vache est, quant à lui, difficile à digérer par l’organisme. Par sa composition, il est fait pour être consommé par le veau et non par l’homme. Il a aussi un effet acidifiant pour l’être humain, par sa forte teneur en protéines animales, ce qui peut se traduire par des douleurs articulaires voire des potentielles blessures s’il est consommé en trop grande quantité.

Si l’on se tourne maintenant vers les aliments d’origine végétale, ces derniers sont riches en nutriments. C’est le cas tout particulièrement des protéines végétales, que l’on retrouve dans plusieurs aliments d’origine végétale. Si vous souhaitez en connaître plus sur le thème des protéines, cliquez ici.

Le calcium et le fer sont également abondants dans l’alimentation végétalienne. Le calcium se trouve notamment dans les fruits, les légumes et les légumineuses. Le fer lui se retrouve facilement dans le soja, les graines et les céréales.

Il faut préciser que chaque nutriment qu’on peut trouver dans une alimentation « classique » avec des aliments d’origine animale se trouve dans l’alimentation végétalienne. La seule exception est la vitamine B12, qui est une carence potentielle pour un végan. Il ne faut pas paniquer pour autant : des compléments alimentaires et des aliments enrichis en B12 existent spécialement pour les végans.

En conclusion, l’alimentation végétalienne comporte des bienfaits pour l’homme comme pour son environnement. L’adopter permettra de mieux respecter notre écosystème en préservant les ressources naturelles de la planète de manière plus durable.

Grand fan des animaux, de l'écologie et de la nutrition, je suis professeur de français pour étudiants étrangers dans des instituts de langue. En combinant ces centres d'intérêt, je suis devenu végan en 2015 et je suis très satisfait de mon nouveau mode de vie ! Je partage ainsi beaucoup de conseils sur l'alimentation végétalienne, ainsi que sur le bienfaits de cette dernière.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017