3 juin 2024

Place au Vélo : « Statistiquement, il y a très peu de femmes »

En cette journée mondiale de la bicyclette, Fragil profite de l’occasion pour questionner la place des femmes dans la principale association de cyclistes à Nantes. Place au Vélo regrette et constate « très peu de femmes », mais une volonté « de leur donner une place ».

Place au Vélo : « Statistiquement, il y a très peu de femmes »

03 Juin 2024

En cette journée mondiale de la bicyclette, Fragil profite de l’occasion pour questionner la place des femmes dans la principale association de cyclistes à Nantes. Place au Vélo regrette et constate « très peu de femmes », mais une volonté « de leur donner une place ».

« 50% de femmes, ce serait bien », explique Brigitte Cassigneul, l’administratrice et co-gestionnaire du site web de l’association nantaise Place au Vélo, au sujet de la part de femmes dans l’association. À l’occasion de la journée mondiale de la bicyclette, nous revenons sur la place des femmes dans cette association.

Peu présentes dans l’association

Sur 1200 à 1300 adhérent·e·s au sein de l’association, les femmes représentent « seulement » 35% d’entre elleux. « C’est très peu », constate tristement l’octogénaire. Dans cette association, les femmes sont depuis longtemps en minorité, aussi bien du nombre d’adhérent·e·s que dans le nombre de membres au conseil d’administration. L’année dernière au CA « Sur les 15 personnes, il y avait 6 femmes. On a toujours été en minorité » ajoute-t-elle. Cette année, elle y est la seule femme.

Le référent de la Commission Aménagement de l’association, Daniel Doualas explique ce phénomène par le fait que l’association serait perçue comme « technique ». Un aspect que les « Femmes imaginent que ça concerne plus les hommes qu’elles, à tort à mon avis ». Il n’hésite pas à rajouter que pourtant « Les femmes ont autant de légitimité que les hommes là-dessus ».

Brigitte Cassigneul, administratrice et co-gestionnaire du site web de l’association nantaise Place au Vélo ©Brigitte Cassigneul

Pour « qu’elles puissent s’exprimer et prendre leur place »

« Le souhait est là, la volonté grandit au sein de l’association », explique Daniel Doualas au sujet de l’inclusion des femmes au sein de Place au Vélo. Bien que peu d’initiatives n’ont été proposées à part des « Ateliers exclusivement pour les femmes », il existe une « Une attention, ces dernières années particulièrement » dans l’accueil des femmes au sein des ateliers de l’association, évoque le vice-président de la Commission Aménagement.

Il rajoute, « Je sais que moi-même par le passé, étant au Conseil d’Administration, j’étais attentif à essayer de solliciter des femmes à venir au CA ». Un constat sur la place des femmes au sein de l’association ainsi mitigé pour Place au Vélo.

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Autodidacte et impliquée, Lisa est en deuxième année de licence information/communication. Dans le quotidien, elle est très active et trouve épanouissement dans l’artistique. Son lien aux autres et son rapport à l’art lui créent de grandes ambitions pour l’avenir.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017