Je rencontre P.A en terrasse un début d’après-midi. Sac à dos sur le dos, ce papa bien occupé me rejoint au détour d’une journée bien chargée. L’air est frais, le ciel est couvert mais nous restons en terrasse autour de deux cafés qui vont vite être froids.
Un papa bien occupé
Originaire de Chalon-sur-Saône en Bourgogne, P.A quitte sa région natale pour suivre des études de journalisme à Marseille. Au rythme de l’ambiance méditerranéenne, il me confie aimer cette ville au contraste puissant. Diplôme en poche et déjà quelques années de travail derrière lui, P.A quitte la France pour partir une année en Grèce. Là-bas, il tiendra un blog, « en parallèle ». Il s’intéressera à la question de l’accueil d’urgence des migrants arrivant sur ce territoire. Il m’explique y retrouver un « climat violent comparable à ce qu’on a pu connaître en France avec le mouvement des Gilets Jaunes ».
Le dynamisme des grandes villes
Son attrait pour le dynamisme des grandes villes le fait arriver à Nantes en 2011. Il rejoint aussitôt l’association Fragil. Timide, son engagement l’aidera à la vaincre. Il y est salarié pendant deux années comme chargé de projets médiatiques et numériques.
Ici, il aime fréquenter les petites salles de concerts telle que le Pannonica, le Stéréolux ou encore le Ferrailleur où il a pu y découvrir de nombreux artistes. Il réside pendant 3 ans à Trentemoult, carte postale nantaise, avant de rejoindre un petit village en périphérie.
« Un tissus associatif important »
Curieux de rencontres, il découvre également une ville où les regards se croisent, beaucoup de néo-nantais.es se retrouvent ici pour y habiter. « Le tissu associatif est important, il y a beaucoup d’assos ici ». Il côtoie également le quartier des Dervallières. Les locaux de Fragil étant basés à la Fabrique Dervallières, il a pu mener différents projets culturels. Il aime la diversité de ce quartier ou les cultures et les apprentissages sont multiples. La Bretagne et la mer chères à son coeur, il aime que Nantes en soit proche pour pouvoir s’évader le temps d’un week-end. Ses réponses sont à l’image de l’homme que je découvre, authentique et simple.
Une image plaquée à Nantes
P.A. voit dans Nantes beaucoup de points forts. À tâtons, il me confie regretter l’image que Nantes a depuis plusieurs années. « Même si cela est lié à des faits divers, je regrette l’image qu’on lui a plaqué ».
Le temps est passé bien vite, nous aurions pu rester discuter encore un moment. Je le regarde partir pressé, il doit aller chercher son fils à l’école. Mon café est, en effet, froid maintenant.