De par son caractère peu ordinaire, son accoutrement singulier et sa démarche généreuse, on n’a de cesse de se poser des questions sur l’existence réelle du Père Noël. Le 7 décembre 2017 dernier, l’homme a été arrêté et traduit en justice pour des accusations diverses portées contre lui, après une longue et difficile enquête du Bureau d’Investigation du Pôle Nord (BIPN). C’est une initiative de l’association des Tribuns de la Faculté de Droit qui, d’une part cherchait réponse à la question « le Père Noël est-il une ordure ? », et d’autre part, a voulu dévoiler les coulisses du procès en matière juridique.
Accusé, mais pas coupable…
A la barre, le Père Noël a plaidé non coupable. Le procès de l’homme qui est loin d’être comme les autres, s’est déroulé sous les regards d’un public impressionnant et curieux, composé essentiellement d’étudiants venus assister aux plaidoiries de la Cour d’assises de Laponie ainsi délocalisée dans le grand amphithéâtre de la Faculté de Droit de l’Université de Nantes. À l’issue du verdict précédé d’une séance de débats houleux, le Père Noël a été reconnu coupable par les jurés de la Cour à une majorité écrasante avant d’être acquitté à l’unanimité du public par des acclamations bien nourries. Cette dernière alternative qu’est l’acquittement pour lequel les spectateurs ont opté de façon consensuelle pour obtenir le consentement de la Présidente de la Cour à la libération du mis en cause et généreux donateur infatigable au chevet des enfants en période de fête de Noël notamment, est un soulagement pour Amélie et Robert, tous deux adolescents venus voir de leurs propres yeux ce à quoi allait ressembler ce procès insolite du Père Noël avec qui ils ont reconnu avoir passé de bons moments d’enfance. « Le Père Noël ne mérite pas ça », affirment-ils en éclatant de rire et tout en exprimant de vive voix leur gratitude vis-à-vis de la défense bien organisée de l’accusé.
Que reproche-t-on à l’homme à la barbe blanche et longue ?
En décidant de traduire en justice le bienfaiteur des enfants à Noël, les plaignants ont sans doute oublié ou perdu de vue tous les bienfaits du Père Noël et le symbole de générosité qu’il représente pour les enfants. Ainsi, ils reprochent à celui-ci de recruter des lutins et de les exploiter comme des esclaves à des fins commerciales. Il ressort que chez le Père Noël, les lutins travaillent beaucoup, mais ne sont pas rémunérés à la hauteur de la sueur de leur front. Mieux, ils sont souvent mal nourris par leur employeur qui, les bras chargés de cadeaux avec son traineau, ne pense qu’à son seul service. En sus, le Père Noël est aussi accusé de maltraitances habituelles et répétées sur les rennes. Des témoignages de lutins et de rennes défendus et soutenus par Maître Boezec, mais qui vont être aussitôt démentis par l’accusé qui, à la barre, dit être juste animé d’un sens d’humanisme pour les enfants. Et c’est sans compter avec le soutien de la mère du Père Noël et celui de son défenseur Maître Cabrioch.