30 avril 2019

Papooz, vague d’exotisme à Stéréolux

Après la sortie de leur deuxième album « Night Sketches » en mars 2019, les Papooz ont posé leur valise sur la scène du Stéréolux le mardi 16 avril dernier pour offrir au public nantais des vagues d’exotisme et de sensualité. Retour sur ce live hautement groovy.

Papooz, vague d’exotisme à Stéréolux

30 Avr 2019

Après la sortie de leur deuxième album « Night Sketches » en mars 2019, les Papooz ont posé leur valise sur la scène du Stéréolux le mardi 16 avril dernier pour offrir au public nantais des vagues d’exotisme et de sensualité. Retour sur ce live hautement groovy.

Papooz, c’est avant tout une histoire d’amitié entre Armand et Ulysse, deux Parisiens compositeurs et chanteurs, amoureux des Beach Boys, des Beatles et du Velvet Underground (entre autres).

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Papooz-©-Mica-Elig
Armand tient la fourchette, Ulysse mange

Mica Elig

Après une rencontre autour d’un projet de journal littéraire et artistique qui ne s’est jamais réalisé, les deux compères traînent ensemble et commencent à composer des chansons. Ils sortent leur premier EP en 2015, puis leur premier album « Green Juice » l’année suivante. Après avoir tenté de chanter à l’unisson, ils ont établi une règle très simple : celui qui écrit le titre le chante.

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Noir et blanc

Lewis Lazar

En mars 2019, leur deuxième album « Night Sketches » réunit leurs influences seventies et eighties et dévoile une nouvelle facette de leur répertoire.

Le concert

Après une première partie aux teintes pink floydiennes assurée par Lauter, les Papooz se sont emparés de la scène pour proposer au public nantais les morceaux tirés de leur dernier album. Chantant exclusivement en anglais, le duo parisien a offert pendant près de deux heures ses douces mélodies et ses rythmes chaloupés.

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Ulysse chez lui, sur scène...

Anaïk Viollin

Armand a la voix haut perchée, plus féminine. Celle d’Ulysse est plus grave mais garde une tessiture aiguë. Ces deux voix androgynes sont placées au centre de leurs mélodies et se mêlent aux rythmes de leurs compositions.

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Armand et sa voix haut perchée

Anaïk Viollin

L’esprit pop de leur premier album a enchanté le public éclectique, de tout âge et genre confondu. Sur scène, les deux compères sont à leur place et occupent tout l’espace. Accompagnés d’un batteur aux mimiques improbables, d’un bassiste déguisé en marin et d’un violoncelliste-clavieriste beaucoup plus sobre, ils ont envoyé des vagues de good vibes que le public a remerciées en applaudissements nourris.

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Stéréolux sous l'emprise des vagues...

Anaïk Viollin

Visiblement heureux d’être sur scène, les deux compères ont achevé leur set avec leur magnifique « Ann wants to dance » et croyez-moi, Ann a dansé…

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Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017